Les maisons performantes se revendent plus cher !

Pierre Chevillard
Mis à jour par
le 16 novembre 2022
Rédacteur en chef chez PAP.fr

C’est une très sérieuse étude des Notaires de France qui le dit : les logements les mieux classés sur le diagnostic de performance énergétique prennent davantage de valeur que les autres. Une tendance solidement installée qui profite aux maisons neuves !

© Westend61/Getty Images

La valeur verte, vous connaissez ? Pour les Notaires de France, elle « définit l’augmentation de valeur engendrée par une meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier par rapport à un autre, toutes choses égales par ailleurs. » Bref, ce concept signifie que les logements économes et écolos se revendent plus cher que les autres. Et c’est bel et bien une réalité, mesurée chaque année par ces mêmes Notaires de France. Selon leur dernière étude sur ce thème, parue 15 novembre 2022, les maisons qui affichent un A ou un B sur le diagnostic de performance énergétique (DPE) se revendent, toutes choses égales par ailleurs, de 6 à 14 % plus cher que celles qui sont classées D. Les passoires thermiques (maisons F ou G sur le DPE voient quant à elles leur prix chuter de 3 à 19 % toujours par rapport aux villas D (voir carte ci-dessous).

Performance. Cette étude des notaires de France sur la valeur verte des logements constitue un véritable plaidoyer en faveur des maisons neuves. Conformes à la Réglementation environnementale 2020 (le texte qui encadre le logement neuf depuis début 2022), elles bénéficient d’une conception bioclimatique, d’une isolation renforcée, d’une étanchéité à l’air soignée et d’une VMC efficace. Au résultat, elles forcément catégorisées A ou B sur ce fameux DPE. Elles vont donc se revendre plus facilement et à meilleur prix que les pavillons moins bien classés. Quant aux passoires thermiques, elles doivent faire l’objet de très couteux travaux de rénovation pour afficher des performances comparables au neuf. En prenant en compte l’achat du bien, leur rénovation thermique coûte souvent plus cher que la construction…

© Notaires de France/Base BIEN/Perval

Confort. Reste que les maisons neuves ne se résument pas à la performance et aux économies. Elles offrent un grand confort à leurs habitants. Nombreuses ouvertures pour des intérieurs lumineux, plans adaptés aux modes de vie d’aujourd’hui (grand salon/salle à manger, suite parents, cuisines et salles de bains dernier cri, etc.). Elles sont aussi agréables à vivre en été. Avec leur isolation, leurs protections solaires automatisées, leur surventilation nocturne, leurs pompes à chaleur rafraîchissantes, elles sont faites pour être vivables lors des canicules. Elles sont connectées, pour une gestion du confort et de la sécurité au doigt et à l’œil, en utilisant un simple smartphone. Elles sont aussi plus responsables, la RE 2020 imposant une réduction de l’empreinte carbone des matériaux et des énergies.

Sécurité. Enfin, les maisons neuves se distinguent par leur sécurité juridique. A condition d’avoir été bâties sous le régime du Contrat de construction d’une maison individuelle (CCMI-loi de 1990. Seul contrat à être réglementé, il intègre de nombreuses protections. Avec lui, le prix est global, forfaitaire et définitif : si un surcoût apparaît après la signature (nécessité de fondations spéciales par exemple), il est à la charge du constructeur. La principale protection reste la garantie de livraison à prix et délai convenus. Si le constructeur dépose son bilan, par exemple, son garant trouve et paie une autre entreprise pour finir les travaux dans les temps et sans surcoût. Une sécurité qui rassure également les banques. A tel point qu’en matière de maison neuve, elles financent avant tout les CCMI !


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