Faire construire sa première maison en Bretagne
Les primo-accédants ne portent plus le marché de la maison individuelle. « Auparavant, ils représentaient 45 % des ventes, mais ils ne sont plus désormais que 25 à 30 % des acquéreurs », constate Fabrice Treguer. « Actuellement, les locataires ont peur de lavenir et nosent pas se lancer dans la concrétisation dun projet de construction, note Hermann Genouel, de plus, lancien a fortement baissé dans certains secteurs et concurrence le neuf. »
Pourtant, avec des terrains accessibles et des taux dintérêt au plus bas, cest le moment de faire construire. « Les primo-accédants disposent dun budget moyen de 110 000 € pour leur maison », note Hermann Genouel. Avec lélargissement du PTZ+, le marché pourrait retrouver un peu de souffle en resolvabilisant et en redonnant du pouvoir dachat à ces acquéreurs qui achètent pour la première fois.

Bretagne : une villa sur mesure
Les secundo-accédants sont toujours bien présents sur le marché. Et fort heureusement, car en ces temps difficiles, ce sont eux qui portent le marché de la construction individuelle avec un budget moyen élevé et des projets intéressants. « Pour une maison haut de gamme, le budget moyen est de 200 000 € », avance Hermann Genouel.
Seul souci parfois : la revente de leur bien pour financer leur nouvelle maison. « Aujourdhui, les acquéreurs ne veulent pas de prêt-relais, explique Fabrice Treguer, car les prix dans lancien ont baissé et ils veulent être sûrs de vendre et surtout de savoir à quel prix avant de se lancer dans un projet de construction ».

Et pourquoi pas une maison bois en Bretagne ?
« La demande pour les maisons bois reste soutenue, constate Fabrice Treguer, elle représente 10 % de nos ventes. » Qui opte pour ce type de construction ? « Essentiellement des acquéreurs qui recherchent de loriginalité et sont dans une démarche écologique et environnementale, et qui ont, souvent, déjà vécu dans une maison bois. »
Plébiscitée pour son côté authentique, la maison bois est elle aussi revisitée pour se faire plus moderne, voire carrément contemporaine. « La maison bois représente 5 % de nos acquéreurs, chiffre Hermann Genouel, et ceux qui choisissent ce type de modèle veulent dès le départ une maison bois, aussi bien pour ses qualités thermiques, que son côté original. »

La Bretagne affiche une architecture empreinte de modernité
Avec une superficie moyenne de 90/100 m², la maison neuve bretonne dispose généralement de quatre chambres, dont une au rez-de-chaussée. A lintérieur, pas de grande nouveauté, la cuisine ouverte sur lespace de vie est toujours demandée par les acquéreurs. « La seule tendance, constate Hermann Genouel, cest que grâce à la RT 2012, les maisons sont plus lumineuses. »
Côté architecture, lheure est à la modernité. « Les acquéreurs bretons sont moins attachés au style traditionnel de leur région que ceux qui font construire en Charente-Maritime par exemple », constate Fabrice Treguer. « La Bretagne est très en avance sur larchitecture, résume Marc Loys, et ce qui sest imposé dans le paysage ces dernières années est la maison à étage (R+1) qui a remplacé la traditionnelle maison avec combles aménagés. »

Même lorsque le budget nest pas très élevé, les acquéreurs font attention à larchitecture de leur maison. « Même les acquéreurs qui font construire une maison traditionnelle bretonne avec ses ardoises veulent des touches plus contemporaines, complète Hermann Genouel, avec des enduits de couleurs, une avancée en toit plat ou encore des baies en aluminium coloré. »
Et forcément, plus le budget est important, plus les détails architecturaux sont nombreux. « Sur nos maisons haut de gamme, les acquéreurs veulent plus de décrochés, des toitures différentes, du zinc noir », complète Hermann Genouel. Tendance que souligne également Fabrice Treguer : « en Bretagne, loffre est éclectique avec des toitures monopentes, en cuivre ou plates ».
Et si toutes les fantaisies ou presque sont possibles, il convient tout de même de se renseigner sur le terrain : est-il soumis aux ABF (architectes des Bâtiments de France) ? « Aujourdhui, il ny a plus de souci avec la réglementation en Bretagne, à lexception du Finistère où les ABF sont présents dans de nombreux secteurs. »