Comment améliorer le confort d'été d'une maison ?

Les canicules devenues plus fréquentes et intenses nous le rappellent chaque année : le confort d’été doit devenir une priorité dans le logement. Si l’isolation contribue à préserver les pièces des chaleurs estivales, elle n’est pas le seul levier à la disposition des constructeurs. Les fenêtres et les protections solaires jouent, elles aussi, un rôle. Ces dernières sont automatisées. Gérées par des capteurs, elles s'ouvriront notamment la nuit pour faciliter la diffusion de la fraîcheur baissant la température intérieure dans la maison.

Comment protéger les murs de la maison ?

Les laines minérales et les isolants alvéolaires

L’isolation de la maison doit créer une enveloppe protégeant le bâti des variations de température. Les artisans utilisent le plus souvent des laines minérales comme la laine de roche ou de verre ou des isolants alvéolaires qui sont plaqués contre la maçonnerie réalisée en briques ou parpaings. L’épaisseur du produit variant en moyenne de 140 à 160 mm sur une maçonnerie non isolante. L’épaisseur diminue en revanche si le mur est constitué de parpaings ou de briques qui contiennent un isolant.

Les blocs de béton cellulaire

Ils offrent une excellente isolation grâce à la multitude de bulles d’air emprisonnées. Certains blocs - épaisseur de 36 cm - s'avèrent d’ailleurs tellement isolants qu’ils peuvent se passer d’une isolation intérieure complémentaire.

Comment isoler les combles ?

L'isolation des combles perdus

L’isolant est soufflé en flocons sur l’intégralité de la surface du plancher. Il peut s’agir de laines minérales ou de ouate de cellulose. Autre solution : la pose sur le plancher d’un isolant déroulé en laine minérale ou en isolant alvéolaire. Ce dernier se compose d’une multitude d’alvéoles enfermant l’air qui sont séparées par deux films réflecteurs.

L'isolation des combles aménagés

Des rouleaux de laines minérales semi-rigides peuvent être placés contre les rampants droits d'une maison dotée de combles aménagés. L’isolation des rampants obliques doit être renforcée. « C’est en effet la partie la plus exposée au rayonnement solaire », précise Alexandre Pugeaut, directeur associé groupe Loriot qui réalise des études thermiques pour le compte des constructeurs. « Pour favoriser le déphasage thermique*, il faut privilégier un isolant dense. On peut choisir la laine de bois qui sera placée entre les chevrons avant d’être recouverte par des laines minérales. Ces dernières améliorent en plus l’isolation acoustique. On peut aussi choisir uniquement la laine de bois comme isolant. »

Le brise-soleil évite la transmission de la chaleur tout en laissant passer la lumière. © K-Line

Comment choisir ses fenêtres pour un bon confort d'été ?

Éclairer oui, mais sans surchauffer

Les fenêtres et les baies vitrées remplissent d’autres fonctions : éclairer et isoler. La surface vitrée doit atteindre au minimum 1/6 de la surface de la maison conformément aux exigences de la RE 2020. Mais l’été, la température peut grimper fortement dans ces pièces si le rayonnement solaire n’est pas contrôlé. La solution ? « Une approche globale de son projet de construction », conseille Ludivine Menez, déléguée technique de l’Ufme, l’Union des fabricants de menuiseries. « Il faut étudier la répartition des fenêtres dans les pièces, leur taille... »

Un vitrage performant

Dans le sud de la France, de grandes baies vitrées exposées au sud sont déconseillées pour éviter une hausse de la température à moins de fermer les stores une partie de la journée. La façade ouest pourra accueillir en revanche des baies vitrées plus grandes.

Il faut aussi être vigilant sur les performances du vitrage. Sur les façades les plus exposées au soleil, il faut choisir des produits ayant un facteur solaire bas, inférieur à 0,25 par exemple. Ce qui signifie que seuls 25 % de l’énergie solaire passent par le verre !

Autre solution : le vitrage à contrôle solaire dit « quatre saisons ». « L’été, le vitrage réduit la transmission du flux de chaleur sans pour autant bloquer la lumière naturelle », détaille Ludivine Menez. L’hiver, le vitrage empêche le froid de rentrer dans les pièces tout en transmettant la chaleur apportée par le rayonnement solaire.

Comment profiter de la ventilation naturelle ?

Des fenêtres bien placées

Le confort d’été dépend également du choix des fenêtres qui peut favoriser la ventilation naturelle. Des menuiseries oscillo-battantes s’ouvrent ainsi de quelques centimètres facilitant l’aération de la maison la nuit quand la température devient plus fraîche tout en empêchant toute intrusion.

Et si vous implantez deux fenêtres de ce modèle de part et d’autre de la pièce, c’est encore mieux, car un courant d’air baissera la température.

Vous pouvez aussi obtenir un effet « cheminée » en positionnant une fenêtre de toit au-dessus d’une fenêtre située en bas de votre escalier. La circulation de l’air créera un effet d’aspiration. Les baies coulissantes améliorent aussi la ventilation naturelle. Certaines sont dotées d’une butée qui entrouvre la menuiserie pour laisser passer l’air.

Dernier levier : les protections solaires

Les volets roulants équipent la très grande majorité des maisons construites. Logique, c’est le produit le moins cher. « Le volet roulant empêche la chaleur de rentrer à condition que la lame d’air créée entre le store et le vitrage reste parfaitement étanche », explique Alexandre Pugeaut. « Ce qui suppose que le store soit descendu totalement par l’utilisateur. »

Un brise-soleil orientable appelé BSO peut être aussi installé. Les lames peuvent être orientées selon les besoins et remontées pour une bonne visibilité de l’extérieur. Que ce soit les stores ou les BSO, une gestion automatisée demeure indispensable pour une plus grande efficacité, la protection étant activée dès que la sonde détecte une température élevée.

Il est conseillé d’ajouter des casquettes au-dessus des baies vitrées exposées au sud pour réduire le rayonnement solaire. Ces équipements horizontaux peuvent être soit fabriqués en aluminium soit en béton lors de la construction de la maison.

La toiture végétalisée renforce l'isolation de la maison tout en améliorant son isolation acoustique. © BasieB/Getty Images

Comment isoler un toit-terrasse ?

Une isolation qui dépend du mode constructif

Les toits-terrasses fleurissent dans de nombreuses régions. Les toitures-terrasses en béton sont isolées par des panneaux de polyuréthane qui seront recouverts par une membrane d’étanchéité.

Pour l’isolation d’un toit-terrasse d’une maison bois, la laine minérale sera placée sous le pare-vapeur. Des plaques de polyuréthane seront ensuite posées sur le support bois avant d’être recouvertes par la membrane d’étanchéité. Cette dernière est souvent de couleur foncée. Mais rien n’empêche de demander en option une peinture blanche pour diminuer le phénomène de surchauffe. Un revêtement de couleur claire absorbe en effet beaucoup moins de chaleur qu’un support de couleur foncée à l’image des toitures blanches des pays méditerranéens.

Végétaliser pour isoler

Autre solution pour renforcer l’isolation du toit-terrasse : la végétalisation. Cette technique permet de diminuer la chaleur l’été tout en contribuant à l’isolation phonique de votre habitation.