Comment faire construire une maison en Pays de la Loire ?

Pierre Chevillard
Mis à jour par
le 8 décembre 2023
Rédacteur en chef chez PAP.fr

Bâtir aujourd’hui dans cette région de charme, c’est profiter de terrains plus nombreux et moins chers, mais aussi d’une large gamme de maisons dans un contexte de prix stabilisés. Explications.

Un projet très contemporain, qui conjugue harmonie des couleurs et grandes baies vitrées. © Maisons Dominique Charles

Et si c’était le bon moment pour faire construire en Pays de la Loire ? La question mérite d’être posée, car aujourd’hui, les opportunités sont bien réelles. « Des terrains ont été libérés par des particuliers tandis que des lotisseurs ont baissé leurs prix. En même temps, les coûts des matériaux se sont enfin stabilisés après des années d’envolée », souligne ainsi Rozenn Le Bullenger, présidente des Maisons Bouvier. Autre argument : les taux des prêts immobiliers vont continuer à monter. Le crédit d’aujourd’hui coûte ainsi forcément moins cher que celui de demain. Quant à une baisse dans les prochaines années, personne ne l’envisage…

La construction d’une maison individuelle offre bien d’autres avantages. « Ce type de logement se distingue par son grand confort en toute saison et par ses hautes performances, garantes de belles économies d’énergie », explique Olivier Pocholle, président des Maisons Bernard Jambert et de Maine Constructions (Groupe Hexaôm). Les maisons neuves affirment aussi leur caractère écologique : elles réduisent leur empreinte carbone, réduisent leur emprise au sol pour économiser le terrain. Au résultat, elles sont toujours bien classées sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). Elles vont prendre de la valeur au fil du temps et elles se revendront facilement le moment venu.

Terrains : du choix à meilleur prix

Désormais, l’offre de terrains est plus importante et « les particuliers disposent d’un choix plus étendu, ce qui facilite forcément les projets », constate Stéphane Landemaine, président de Logemaine et président du Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment des Pays-de-la- Loire. Le choix se porte aussi bien sur les parcelles en diffus (vendues par un particulier) que sur des lotissements (grandes parcelles divisées en plusieurs lots).

La division parcellaire

En Pays de la Loire comme ailleurs, ce type d’opération est devenu un important gisement de foncier à bâtir. Comment ça marche ? Le propriétaire d’une grande parcelle décide de la diviser en deux ou trois parties. Le vendeur encaisse des sommes qui lui serviront à financer des projets de construction ou de rénovation tandis que les acquéreurs pourront poser leur première pierre. Attention : cette opération doit être menée dans le respect de règles juridiques, urbanistiques et techniques, avec l’assistance d’un géomètre-expert.

Le lotissement : un bon plan pour bâtir

Côté lotissement, si l’objectif de zéro artificialisation nette des sols (Zan) prôné par la loi Climat et résilience commence à avoir des effets en freinant les projets communaux, les aménageurs privés développent une offre attractive. En secteur urbain ou semi-urbain, ces parcelles toujours constructibles et viabilisées sont proches des services, des établissements scolaires, des transports en commun, etc. De quoi réduire le budget consacré à la voiture et bien vivre les remboursements du crédit.

Les terrains en diffus très isolé

C’est un autre mode de vie, plus indépendant sauf si une gare se situe à quelques petits kilomètres pour rejoindre la ville. Entre lotissement et diffus, c’est aussi une question de budget. Dans un lotissement, les terrains sont viabilisés alors qu’en diffus, il faut souvent prévoir le coût du raccordement à tous les réseaux, ce qui peut renchérir considérablement le prix du terrain qui, à la base, était plus attractif qu’une parcelle lotie. Et pour peu que le terrain soit argileux comme c’est le cas en pays Nantais, et qu’il faut rajouter des micropieux, la facture va s’alourdir. Or, prévient Rozenn le Bullenger, « le terrain ne doit pas être plus cher que la maison ».

Douceur de vivre en Pays de la Loire avec cette traditionnelle de plain-pied. © Virginie Barbé-Maisons d'en France Atlantique

Des différences de prix selon les secteurs

Les prix justement : s’ils sont en légère baisse, ils font le grand écart.

👉 Sur le littoral, dans des communes comme la Baule ou Pornichet, le mètre carré peut dépasser les 800 €. Témoin cette parcelle de 448 m² en plein centre de Pornichet, à 200 m de la mer, qui a trouvé acquéreur à 360. 000 €.

👉 Sur l’agglomération de Nantes, il faut compter 300 € du mètre carré à Carquefou, 450 à 600 € du mètre carré à Orvault.

👉 Sur celle d’Angers, il faut tabler sur 450 € du mètre carré à Saint-Barthélemy d’Anjou, 470 € du mètre carré à Trélazé. À 30 km d’Angers, hors métropole, au Lion d’Angers, le prix chute à 190 € du mètre carré.

👉 Dans la Sarthe, à Savenay, près du Mans, les valeurs tournent autour de 115 € du mètre carré. La moyenne régionale : dans les 70 000 € pour 680 à 700 m2, soit environ un tiers du coût total du projet (maison plus terrain) selon une étude du ministère de la Transition écologique.

Faire construire votre maison

Architecture : le sur-mesure plébiscité

Choisir l’architecture de la maison nécessite de s’y projeter. Les constructeurs réalisent de plus en plus des maisons sur mesure ou personnalisent des modèles déjà préétablis. Grâce à la 3D et aux outils numériques d’aujourd’hui, les acquéreurs peuvent se promener virtuellement dans la maison à venir.

Une architecture encadrée

L’élaboration du projet doit néanmoins tenir compte des règles du Plan local d’urbanisme (Plu) et impositions de l’architecte des Bâtiments de France (ABF) lorsque le terrain est situé dans un périmètre sauvegardé. Dans ce cas, les maisons contemporaines avec toit terrasse ne sont pas toujours autorisées, la priorité étant donnée aux styles traditionnels avec des toits à deux ou quatre pans.

La réglementation environnementale encadre la construction

Pour limiter les déperditions énergétiques, elle favorise les volumes compacts. « Ce qui peut aboutir à la création de cubes. Mais les constructeurs font montre de créativité pour proposer des maisons architecturées tout en assurant la conformité à la RE 2020 », indique Stéphane Landemaine. Et Brice Millet, directeur général des Maisons Dominique Charles, d’ajouter : « nous travaillons beaucoup l’orientation pour optimiser les apports naturels, une logique bioclimatique qui augmente la performance de la maison, ce qui permet de ne pas sacrifier la qualité de l’architecture ».

Cette maison travaille sa volumétrie pour éviter la standardisation. © Maine Constructions (Groupe Hexaôm)

Touche personnelle

Les acquéreurs peuvent ainsi s’autoriser des fantaisies. « Le corps de la maison principale peut être à toiture deux ou quatre pans et celui du garage en toiture-terrasse », indique Olivier Pocholle, « ce qui apporte une petite touche de modernité par rapport à la maison de ses parents ou de ses grands-parents. » Les débords de toit, sur les toitures classiques, d’environ 30 cm, protègent les enduits blancs ou gris de la pluie. Ils apportent également de l’ombre lorsque le soleil de juillet ou d’août tape fort, contribuant à l’amélioration du confort d’été.

Toiture à la carte

Côté toiture, on note une différence entre le nord de la Loire où l’ardoise prime et le sud de la Loire où la tuile s’invite. En Brière, du côté de Guérande, le toit de chaume peut être obligatoire sur quelques communes. « Sur la côte de Jade, on peut observer des lambrequins en bois, zinc ou fer blanc qui ornent les fenêtres et ajoutent au côté balnéaire », souligne Brice Millet. Les menuiseries se déclinent en blanc cassé ou en anthracite. Les façades varient les couleurs d’enduit, avec par exemple une maison blanche et ça et là des aplats gris qui soulignent les ouvertures. Et l’on coordonne les teintes des toitures avec celles des portails et des portes d’entrée.

🚘 Le succès du parpaing

Quelques points techniques : le parpaing est utilisé dans les deux tiers des projets de construction, la brique se retrouvant dans 30 % des cas selon l’Observatoire des modes constructifs du Pôle Habitat FFB. Ces blocs se montent sur mortier colle, pour un mur à la fois porteur, étanche et isolant.

Isolation : des solutions de dernière génération

Ces solutions offrent d’excellentes performances été comme hiver. Ces isolants intègrent de plus en plus d’éléments biosourcés et recyclés, réduisant les émissions de gaz à effet de serre de la maison, comme l’exige cette fameuse RE 2020. Dans la même logique verte, les constructeurs s’approvisionnent dans une logique de circuit court. Ce qu’il faut retenir : grâce au savoir-faire des constructeurs, les maisons neuves sont aussi belles que confortables et performantes.

Le charme discret du traditionnel, le confort du neuf. © Mortier Construction (Groupe Villadim)

Aménagements : au service du confort

L’architecture de la maison va également définir l’intérieur. Mais que la maison soit à étage, de plain-pied, en U ou en L, des constantes s’installent. Depuis des années, la tendance est à une grande pièce d’espace de vie qui fait salon, salle à manger et cuisine. « Cela répond à un besoin de bénéficier d’une belle surface d’un seul tenant, que l’on peut malgré tout fermer si besoin est par une cloison amovible pour faire un coin télétravail ou par une verrière coté cuisine. Mais cela permet aussi d’optimiser l’espace et donc de réduire les frais », indique Fabien Desplans, directeur régional de Maisons de l’Atlantique.

Toujours dans le but d’utiliser au maximum l’espace, l’entrée est une pièce qui a totalement disparu, mais précise Brice Millet, « nous cherchons quand même à matérialiser l’entrée soit par un placard où accrocher ses vêtements, soit par un claustra en bois ou en verre type loft. »

🛌 Autre grande tendance : la suite parentale

Elle s’accompagne de sa salle de bains et de son dressing lorsque la surface le permet. Les chambres des enfants disposent d’une salle de bains commune avec parfois baignoire et douche. Si l’acquéreur veut installer plusieurs toilettes indépendantes et plusieurs salles de bains, il faudra poser davantage de bouches de VMC. Or la RE 2020 les considère comme une source de déperditions thermiques. Il faudra alors compenser par un renforcement de l’isolation ou réduire le nombre de pièces humides.

Des lignes très modernes pour cette villa qui sait préserver l'intimité de ses habitants. © Olivier CALVEZ/Logémaine

La pompe à chaleur équipe près des trois quarts des maisons

Sur cette proportion, huit pompes à chaleur sur dix sont des appareils air/eau : ils récupèrent les calories de l’air extérieur et les redistribuent dans la maison via un plancher hydraulique, qui chauffe en hiver et rafraîchit en été. Cette solution existe aussi en plafond chauffant et rafraîchissant, avec pour intérêt une inertie moindre qu’en plancher et en point négatif, un coût plus élevé. « On observe une montée en puissance de la Pac air-air », constate Olivier Pocholle. « Elle insuffle l’air chaud en hiver et l’air frais en été par l’intermédiaire d’un réseau de gaines et de bouches (les splits). Elle assure un excellent confort d’été, s’adapte bien aux surfaces moyennes et elle est plus silencieuse que la Pac air-eau. »

☀️ Le confort d’été : une priorité

Si les pompes à chaleur chauffantes rafraîchissantes y contribuent, des solutions toutes simples l’améliorent, comme des volets roulants automatisés qui se ferment seuls tôt le matin laissant les pièces de la maison à l’abri de la chaleur. Autre possibilité : l’ouverture simultanée, la nuit, d’une fenêtre de toit et d’une baie chasse l’air intérieur trop chaud par effet de tirage et le remplace par un air extérieur plus frais. Il est aussi possible de placer des brise-soleil en façade, voire d’installer des brasseurs d’air à l’intérieur. Bref, la maison neuve, grâce à ces solutions, offre un confort inégalé en toutes saisons ! 

Maison neuve : combien ça coûte vraiment ?

Reste une question qui compte forcément : en Pays de la Loire, une maison neuve, combien ça coûte ? Les prix démarrent aux alentours de 1 800 € du mètre carré pour l’entrée de gamme hors adaptation au terrain. La moyenne, pour le même type de maison, tourne autour des 2 000 à 2 200 € du mètre carré.

Le haut de gamme

Quant au haut de gamme et au luxe, il peut monter… beaucoup plus haut. Attention : ces prix sont donnés pour des maisons prêtes à décorer. « Souvent, les acquéreurs se réservent la peinture ou la pose de papier peint. Ils souhaitent mettre la main à la pâte tout en réalisant des économies », relève Rozenn le Bullenger. Un gain qui peut monter à 10 000 € pour une maison classique de 100 m².

💰 Des prix selon les prestations

Ces moyennes ne sont que des moyennes. Si l’acquéreur reste dans les prestations indiquées dans le contrat de construction, le prix convenu ne bougera pas. « S’il souhaite modifier ces prestations en choisissant une gamme supérieure au niveau de la robinetterie ou du carrelage, mettre des poutres apparentes, poser une pergola bioclimatique, le coût final sera forcément plus élevé », prévient Fabien Desplans. Tout comme s’il opte pour une architecture avec plusieurs décrochés, des modénatures, des lambrequins, des arcatures... Ou tout simplement si des fondations spécifiques sont exigées lorsque le sol est argileux, ce qui peut vite monter à 25 000 € rien qu’en micropieux.

En Pays de la Loire, les architectures modernes ont la cote ! © BERTHELOT CONSTRUCTIONS

CCMI : jouez la sécurité

En matière de prix, « deux bonnes nouvelles, assure Stéphane Landemaine. Après des années d’envol des prix des matériaux de construction, ceux-ci se stabilisent. Par ailleurs, le surcoût généré par l’arrivée de la RE 2020 est désormais absorbé ». Des indices rassurants qui vont permettre de contrebalancer la hausse des taux d’intérêt. Surtout, en signant un Contrat de construction d’une maison individuelle (CCMI), les acquéreurs se sécurisent, ce contrat établissant un prix global forfaitaire et définitif, ce qui va leur permettre de bénéficier de l’accalmie sur les matériaux. L’occasion de rappeler que ce fameux CCMI offre une protection à nulle autre pareille : avec lui la livraison de la maison est garantie au prix et dans les délais prévus lors de la signature. De quoi associer la sécurité au confort et à la performance !

Quelques modèles de maisons en Pays de la Loire

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