Au stade de la recherche du terrain, le fait dêtre épaulé par un CMiste vous sera dune aide précieuse. « Aujourdhui, les bons terrains sont difficiles à trouver en Martinique, raison pour laquelle, avec nos partenaires fonciers, nous sélectionnons des lots de qualité que nous proposons ensuite à notre clientèle, explique Alain Koch, sur les cinquante maisons que nous construisons chaque année, nous apportons une trentaine de terrains à nos acquéreurs. »
Selon les Notaires de France, sur lensemble de lîle, le prix médian dune parcelle se situe à 100 €/m2 en moyenne. Mais, si le Nord peut voir ce prix tomber à 50 €/m2, en revanche, le centre, poumon économique de lîle, et le Sud enregistrent un tarif médian à 130 € m2. Des tarifs qui ne reflètent pas toujours la réalité. Au Lamentin, par exemple, secteur Gondeau, un terrain de 1 000 m2 à proximité de toutes les commodités et doté dune vue mer, saffiche à 324 000 €. Mais, à Ducos, non loin de là, une autre parcelle, munie du tout-à-légout, est proposée à 105 000 €.
Le nord de lîle affiche des prix plus raisonnables. Sur la côte atlantique, à Sainte-Marie, un terrain de 1 000 m2 peut être acquis pour 89 000 €. Au Vauclin, comptez 100 000 pour 900 m2. Sur la côte Caraïbe, les prix remontent. À Saint-Pierre, un lot de 550 m2 avec vue sur la mer et la montagne Pelée saffiche à 90 000 €. Et plus on se rapproche de Fort-de-France et du Lamentin, plus les valeurs montent. Au Carbet, une parcelle de 500 m2 est proposée à 130 000 €. À lextrême sud, touristique, le Marin, Les Trois-Îlets, Le Diamant ou encore Sainte-Luce ne sont pas non plus à la portée de toutes les bourses. Au Marin, un terrain de 944 m2 saffiche à 156 000 € et aux Trois-Îlets, un lot de 700 m2 peut être acquis pour 150 000 €.
Un peu plus vaste que la Martinique, la Guadeloupe nest pas plus abordable. Selon les Notaires de France, le prix médian dun terrain sy établit à 110 €/m2 avec une valeur basse à 80 €/m2 et une valeur haute à 150 €/m2. « Les prix étant élevés, les superficies ont tendance à diminuer pour continuer à les rendre accessibles, dautant que lappétence des acquéreurs ne faiblit pas, explique Harry Oguenin, gérant des Maisons Caribois.
À Baie-Mahaut, « les terrains se négocient entre 200 et 400 €/m2 », indique Jean Longérias, de Guadeloupe Construction. Un lot de 3 000 m2 y est à vendre 700 000 €. Non loin, le Gosier offre quelques opportunités. Selon lendroit, comptez 80 000 à 160 000 € pour 800 à 1 000 m2. Sur Grande Terre, des secteurs touristiques comme Sainte-Anne ou Saint-François restent chers. À Sainte-Anne, un lot de 700 à 1 500 m2 sy échange entre 100 000 et 300 000 €.
Sur Basse Terre, Trois-Rivières, Capesterre, Bouillante sont plus excentrées donc moins chères. À Capesterre, un terrain avec vue mer et montagne est actuellement à la vente à 87 000 €. En revanche, à Deshaies, Pointe Noire, Petit Bourg ou Sainte-Rose, plus proches de Baie Mahaut, les tarifs remontent. À Petit Bourg, un lot de 600 à 700 m2 peut être acquis autour de 130 000 €.

Des règles à suivre
Les terrains de charme, en pleine nature, ce nest pas ce qui manque aux Antilles. Mais, avant de « craquer » pour un petit bout de terre à la végétation luxuriante, faites quelques vérifications. Si vous passez par un particulier, assurez-vous que le terrain est non seulement constructible mais quil appartient bien à la personne qui vous le vend. « Aux Antilles, il existe beaucoup de problèmes dindivision et les propriétaires sont parfois difficiles à identifier, tant il y a eu dindivisions », avertit Harry Oguenin.
Si vous achetez à un particulier, assurez-vous aussi que le terrain est non seulement constructible mais aussi viabilisé. Si les travaux de viabilisation nont pas été réalisés, attention : la note risque dêtre salée. En outre, le secteur vous oblige-t-il à demander une autorisation de défrichement ? Cest parfois le cas.
Côté configuration de la parcelle, un terrain pentu offre généralement une jolie vue, soit sur la mer, soit sur la montagne, voire sur les deux. Mais, vérifiez ce que cela implique en termes de fondations. « En règle générale, sur un terrain en pente, on prévoit un sous-sol ou un demi-sous-sol, forcément plus coûteux quun vide sanitaire », indique Harry Oguenin.
Autre point à étudier : lassainissement. Est-il non collectif ou avez-vous la possibilité de vous raccorder à un réseau collectif ? Dans ce cas, assurez-vous quil nest pas trop vétuste comme cest souvent le cas, notamment en Guadeloupe où 60 % des ménages sont raccordés à un réseau dassainissement non collectif. « En Guadeloupe, on a des difficultés dapprovisionnement deau potable et des réseaux deaux usés non conformes ou qui nexistent pas, ce qui oblige les acquéreurs à prévoir des microstations dépuration ou des fosses septiques », confirme Jean Longérias, de Guadeloupe Construction.
En matière de sous-sol, des risques existent aussi en présence de sable ou dargile comme cest généralement le cas aux abords du littoral. « Létude géotechnique réclamée en métropole au moment de la vente de terrains à bâtir dans les secteurs à sols argileux na pas cours ici, note Harry Oguenin, mais du côté de Saint-François, les notaires commencent à demander cette étude. » Les constructeurs sérieux effectuent de toute façon cette étude. « Au stade de lavant-projet, nous en réalisons une afin de déterminer les fondations à prévoir, indique Alain Koch, ici les fondations classiques se traduisent par une dalle portée sur semelle. Un vide sanitaire peut toutefois être nécessaire qui induit 8 000 de surcoût par rapport à des fondations classiques et sil est nécessaire de poser des micropieux ou des semelles filantes, ce surcoût passe à 20 000/25 000 €. »
Conseil. Si vous voulez vous procurer le Plan local durbanisme (Plu) de façon à vérifier les règles de construction, sachez que toutes les communes ne sont pas pourvues de ce document et quil vous faudra, dans ce cas, vous adresser à la DEAL (Direction de lenvironnement, de laménagement et du logement) au sein de la Préfecture de région.