De quoi sont faites nos maisons ?

Annabelle Martinat
Mis à jour par
le 21 décembre 2022
Journaliste chez PAP.fr

Comment sont bâties les maisons individuelles en France? Si la grande majorité des modes constructifs atteint les objectifs de décarbonation de la RE 2020, force est de constater que le béton et la brique s’imposent toujours sur le devant de la scène. Le point avec le pôle Habitat de la FFB.

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On ne construit pas de la même façon dans les Hauts de France et en Occitanie ! Si les régions peuvent se targuer de quelques singularités architecturales, elles se distinguent aussi par les solutions techniques mises en œuvre sur leur territoire. Et depuis la Réglementation thermique 2012, la France est découpée en huit zones climatiques distinctes qui influencent directement les modes constructifs (un partage inchangé dans le cadre de la RE 2020, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2022). À partir d’un échantillon de 194 886 maisons observées, le pôle Habitat de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) met en exergue la domination de la brique et du parpaing. Décryptage.

Le parpaing et la brique toujours en tête. Un constat, on construit majoritairement en bloc béton. C’est actuellement le système le plus répandu sur le marché de la construction individuelle. Quelle que soit la région, le matériau représente entre 43 et 73 % des maisons, excepté dans la zone H2c où l'hégémonie de la terre cuite ne fait pas débat puisque 91 % des maisons font appel à la brique. Concernant le reste de l'hexagone, le matériau se classe d'ailleurs en seconde position avec des scores compris entre 17 et 55 %. A noter que le bois, le béton cellulaire et les systèmes moins répandus tels que l'ossature bois restent encore marginaux dans la construction.

Bas carbone. C'est un bon point pour la brique et le parpaing ! Si la filière de la terre cuite n 'a eu de cesse de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de plus de 35% en une vingtaine d’année et fonctionne essentiellement dans une logique de circuits courts, celle du béton s'est renouvelée avec une formulation à faible intensité carbone notamment grâce à des liants biosourcés. Outre une faible empreinte carbone et leur non-toxicité, les deux matériaux se distinguent  également par leur capacité à fournir une qualité d’air optimale et à minimiser les  consommations d’énergies, été comme hiver.

Une mise en œuvre maitrisée. Si les professionnels ont majoritairement recours aux maçonneries dites collées, c 'est souvent par habitude mais aussi par savoir faire. Pour l'acquéreur, c'est l'assurance d'avoir une maison particulièrement performante, économe et agréable à vivre. C'est aussi et surtout la certitude, dans le cadre du CCMI, de voir l'ouvrage achevé. En optant pour un mode constructif traditionnel, si le constructeur est défaillant, son garant n'aura aucune difficulté à trouver une autre entreprise pour terminer la construction dans les délais et sans dépenses supplémentaires.


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