Chauffage : les avantages du poêle à bois

Jérôme Augereau
Mis à jour par
le 14 janvier 2022
Journaliste chez PAP.fr

Toujours plus performants, les poêles à granulés sont également plus faciles à utiliser quotidiennement. Un chauffage qui vous obéit au doigt et à l’œil.

Ce poêle à granulés se décline en différentes finitions (bois, acier) qui vous permettent d'harmoniser votre décoration avec votre intérieur. Les parois latérales sont en effet amovibles. © Richard Le Droff

Qui a dit que le chauffage bois n’était pas à la mode ? Ce type de chauffage trouve en effet toute sa place dans la maison neuve grâce à la réglementation thermique, la RT 2012. Cette dernière, qui sera remplacée le 1er janvier 2022 par la réglementation environnementale, la RE 2020, exige l’utilisation d’une énergie renouvelable pour le chauffage ou l’eau chaude sanitaire.

Ce poêle accueille des bûches de 30 cm dans sa chambre de combustion et affiche un rendement supérieur à 80 %. © Contura

Comment marchent les poêles à bois ?

Ces appareils se composent d’une chambre de combustion alimentée en granulés par une vis sans fin. Ce combustible est stocké dans un réservoir de 18 à 35 kg selon les modèles. 100% naturels, ces granulés sont composés de résidus de sciure (feuillus ou résineux) qui, compactés en cylindres, possèdent un excellent pouvoir calorifique. Les maisons étant étanches conformément à la réglementation thermique, la RT 2012, l’air nécessaire à la combustion est prélevé à l’extérieur de la maison via le conduit qui évacue également les fumées.

Ce poêle à granulés s'encastre dans le mur, libérant ainsi de la place dans le salon. © Richard Le Droff

Des poêles à bois pour les petites maisons

Contrairement aux foyers ouverts, les poêles à granulés affichent d’excellents rendements, supérieurs à 85%. Ce qui leur permet d’assurer le chauffage des maisons neuves dont la surface habitable est inférieure à 100 m². L’air chaud poussé par le ventilateur du poêle se diffuse par convection dans la pièce principale et à l’étage. La diffusion de l’air chaud sera d’autant plus facilitée que le poêle à bois sera implanté dans un volume ouvert accueillant le séjour, le salon et la cuisine. Un appoint électrique est tout de même conseillé dans les chambres pour profiter d’une température confortable pour dormir.

Très design, ce modèle Grappus de chez Focus est adapté aux maisons neuves en mariant étanchéité et performance. © Focus

Des poêles à bois relookés
Contrairement aux foyers ouverts, les poêles à granulés offrent un panel de styles assez restreint. Les appareils proposés tendent en effet à se ressembler. Logique tant les fabricants sont contraints par l’espace occupé par la chambre de combustion et le réservoir de granulés. Les formes sont rectangulaires voire ovales.
Mais les industriels innovent à l’image de Richard Le Droff, qui a conçu des revêtements latéraux amovibles qui peuvent être changés. Ces derniers sont déclinés en imitation bois, cuir, céramique… Des poêles à granulés encastrables dans le mur sont également disponibles avec plusieurs décors de portes. Des produits ressemblant à de grands écrans plats de télévision. Cerise sur le gâteau : les parois vitrées, plus hautes, valorisent désormais la vision des flammes, se rapprochant de celle d’une cheminée.

La distribution de la chaleur

Contrairement à une installation de chauffage central classique, il n’est pas possible d’avoir une température homogène dans l’ensemble des pièces d’une maison équipée d’un poêle à granulés. Sauf si vous vous dotez d’un système de récupération et de distribution de chaleur. Le principe ? Un moteur prélève l’air ambiant qui circule dans un conduit échangeur dans lequel cet air est réchauffé au contact des fumées du poêle avant d’être acheminé via des gaines dans les chambres de la maison.

L’apport d’une VMC double flux

Certains industriels à l’instar de Poujoulat ont par ailleurs complété cette installation par une VMC double flux. Cette technologie qui assure le renouvellement de l’air ambiant récupère les calories de l’air vicié pour réchauffer l’air entrant. Ce dernier circule ensuite dans le conduit échangeur avant d’être diffusé via le réseau de gaines dans la maison. Ce qui permet de moins solliciter le poêle à granulés pour le chauffage.
A l’image d’un chauffage central classique, un poêle à granulés est doté d’une régulation, véritable cerveau qui pilote l’installation. Des produits qui se sont considérablement améliorés depuis quelques années comme le rappelle Arnaud Imbs, responsable marketing produits chez Supra : « La régulation tient compte de l’isolation du bâtiment pour ne pas dépasser la température définie par l’utilisateur. Il n’y a pas de consommation énergétique superflue car le poêle consommera juste ce qu’il faut ».

Ce poêle fonctionne avec des bûches et des granulés. Ce qui vous permet de profiter du spectacle d'une belle flambée avec les bûches, les granulés étant utilisés quand vous n'êtes pas là. © Invicta

Des poêles à bûches design
Quelques fabricants proposent des poêles à bûches dotés d’une régulation électronique. L’apport d’air et la quantité de bois sont ainsi optimisés pour fournir le chauffage conformément à la température de consigne définie par l’utilisateur. Equipés d’une chambre de combustion plus grande pour accueillir les bûches (25, 33 ou 50 cm), ces poêles offrent une surface vitrée plus importante. La largeur de ces poêles pouvant atteindre au maximum 1 m, idéal pour profiter du spectacle de la combustion des bûches.
Vous pouvez aussi opter pour l’installation d’un foyer fermé étanche. Ce dernier sera alimenté par de l’air prélevé à l’extérieur de la maison. Il ne vous restera plus qu’à placer des bûches à l’intérieur. Plus la quantité de bois sera importante, plus la température sera élevée. Cet équipement n’étant pas doté d’une régulation, il ne peut pas être considéré comme votre chauffage principal mais comme un chauffage secondaire.

Un chauffage sur mesure

La programmation de l’appareil contribue également à une meilleure maîtrise de la consommation énergétique. Pas moins de sept programmes différents peuvent être définis chaque jour par l’utilisateur. De quoi s’adapter aux modes de vie de toute la famille… Les industriels proposent aussi des scénarios de vie qui peuvent être modifiés selon les besoins des occupants de la maison, pratique pour ceux qui ne souhaitent pas se lancer dans la programmation.

Un granulé de qualité

Les performances de votre poêle sont étroitement liées à la qualité du combustible utilisé. « Plus les matières premières utilisées sont différentes, plus la combustion sera difficile », prévient Arnaud Imbs, responsable marketing produits chez Supra. Mieux vaut donc éviter les sacs de granulés issus d’un mélange de feuillus et de résineux. Les pellets composés de résineux constituent de bons produits.

Outre la nature du combustible, soyez vigilant sur sa teneur en humidité. Plus cette dernière sera élevée, moins la combustion sera optimale. Pour avoir des granulés de bonne qualité, optez pour ceux bénéficiant de la certification NF granulés biocombustibles haute performance, Dinplus ou Enplus. Cette dernière garantit les dimensions du granulé (trop long, il risque de bloquer la vis sans fin du poêle), son pouvoir calorifique, le taux de poussières et le taux de cendres appelées fines. Si ces granulés sont vendus plus cher que la moyenne, ils vous éviteront en revanche un encrassement de l’appareil qui se traduira par une baisse du rendement et une consommation plus importante de granulés. Sans oublier une maintenance plus coûteuse pour nettoyer votre installation, poêle et conduit inclus.

La chaleur se diffuse par convection via les grilles situées sur ce poêle à granulés. © Richard Le Droff

Des granulés encombrants

Vos granulés devront être stockés dans un endroit sec comme le garage. Ce qui suppose d’avoir de la place pour ranger une soixantaine de sacs, soit une tonne de combustible achetée pour bénéficier des prix les plus bas. Certains distributeurs acceptent de stocker chez eux les sacs de granulés que vous prendrez au fil de la saison de chauffage. Seule condition : commander une tonne de granulés soit l’équivalent d’une palette contenant 66 sacs.

Ce conteneur en plastique peut contenir 500 kg de granulés qui sont à l'abri de l'humidité. Cet appareil nécessite une faible emprise au sol inférieure à 1 m². © Crepito

Un entretien très limité
L’entretien d’un poêle est très limité. La combustion du poêle étant de meilleure qualité, il y a peu de résidus, ces derniers étant enlevés automatiquement. « Toutes les trente minutes, de l’air est soufflé dans le brasier pendant trente secondes, éjectant ainsi les résidus issus de la combustion », rappelle Arnaud Imbs. Le cendrier devra être vidé une fois par mois. Vous pouvez également utiliser l’aspirateur pour enlever les cendres et nettoyer de temps en temps la vitre avec une éponge humide. A l’image d’une chaudière à condensation, vous devrez en revanche faire ramoner deux fois le conduit de fumée pendant et après la saison de chauffage. Un technicien devra également vérifier une fois par an le bon fonctionnement de votre poêle. Il contrôlera le ventilateur, les joints d’étanchéité.

Diaporama de poêles à bois

 


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