Paca : où acheter un terrain ?

Acquérir son terrain en Paca relève du défi. Il faudra s’armer d’un beau budget et de patience pour devenir propriétaire d’une parcelle conforme à ses goûts.

En Paca, les coûts du foncier sont élevés. Les projets doivent ainsi être optimisés... © FredRemotiv/Shutterstock

Entre le littoral, la montagne, les villages classés et les premières couronnes des grandes agglomérations saturées de constructions, décrocher un terrain demande de la méthode et de la constance. Notaires et lotisseurs sont des interlocuteurs à privilégier. Les constructeurs ne vendent pas de terrains, mais peuvent néanmoins vous mettre en relation avec ces interlocuteurs ou directement avec un particulier se séparant
d’une parcelle.

En secteur diffus, majoritaire dans la région, le terrain provient le plus souvent d’une division parcellaire. Ainsi, un terrain de 2 000 m² peut être divisé en deux ou en trois parcelles. En lotissement, présent en périphérie des villes ou des grosses bourgades, l’offre reste faible en raison de multiples contraintes comme l’explique Frédéric Blanc, directeur régional du groupe Hexaôm : « Aujourd’hui, réaliser un lotissement est compliqué, le délai d’instruction étant très long. Sans parler de certaines zones à risques qui exigent des études de sol plus complexes et de l’obligation, dans certains plans locaux d’urbanisme, de végétaliser une surface du terrain, réduisant ainsi la taille de la maison à construire ».

Si vous achetez une parcelle en lotissement, l’aménageur vous la livrera prête à bâtir. Si vous achetez à un particulier, avant de signer la promesse de vente du terrain, faites vous accompagner par votre constructeur qui connaît le secteur et ses contraintes. « En Paca, les zones à risques sont nombreuses et les constructeurs le savent. Ils connaissent notamment les plans de prévention des risques naturels », indique Benoît Raccosta, directeur de projets chez Mas Provence.

Au chapitre de ce plan figurent les risques sismiques ou de mouvements de terrain qui nécessitent des fondations spécifiques après étude approfondie des sols, les inondations contre lesquelles sont imposées l’installation de surfaces végétalisées pour retenir l’eau, mais aussi des bassins de rétention pouvant également avoir une grande utilité lors d’incendies de forêts. Autant d’infos à connaître, car elles auront une influence sur le projet.

Des prix en hausse

Une étude réalisée par le ministère de la Transition écologique montre que dans la région Paca, entre 2010 et 2020, le prix des terrains a augmenté de 60 % pour se situer en moyenne à 158 400 € correspondant à une surface de 918 m². En 2021, la pression sur les prix continue, de l’ordre de 3,5 % en rythme annuel. Et 2022 a toutes les chances de se placer sous ce même signe inflationniste.

Selon les constructeurs locaux, les valeurs les plus courantes se situent entre 300 et 400 €/m². Elles peuvent doubler ou tripler dans des stations balnéaires du Var ou des Alpes-Maritimes ou sur des emplacements avec vue sur la Sainte-Victoire ou le mont Ventoux… Certains terrains atteignent des prix exorbitants comme cette parcelle d’à peine 1 000 m² du côté d’Aix-en-Provence partie à 1 million d’euros. À l’inverse, dans un lieu reculé du Vaucluse, un terrain de 500 m² s’est négocié à 75 000 €. Dans tous les cas, les terrains affichent des prix élevés et le bout de jardin peut valoir une petite fortune.

À titre indicatif, toujours selon le ministère de la Transition écologique, sur la France entière, le prix du terrain représente, en moyenne, un tiers du coût total de la construction. En Paca, ce pourcentage monte à 45 % en moyenne. « Faute d’offre suffisante, il y a surenchère sur le foncier, que ce soit à proximité des villes et de leurs services ou dans les Alpilles. On en arrive parfois à cette aberration qui est que le prix du terrain est supérieur à celui de la maison », se désole Catherine Casanova-Barascud, dirigeante des Maisons Casanova.


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