Si les terrains restent chers, notamment autour de Bordeaux et le long du littoral, la contraction de la demande commence à faire baisser les prix. « En Gironde et dans les Landes, le ralentissement de l’activité permet de trouver plus facilement des terrains, lance Johan Vidal, directeur régional des Demeures d’Aquitaine, on constate même une baisse des prix de l’ordre de 5 % environ chez certains lotisseurs. » Même constat pour William Thiriet. « Ce sont désormais les lotisseurs qui nous appellent pour nous proposer des terrains, ils ont du stock sur les bras qui leur coûte cher et qu’ils ont besoin d’écouler rapidement. » Quant aux prix, « autour de Bordeaux, ils oscillent entre 140 000 et 300 000 €, résume Julien Saubesty, président de Home Constructions, c’est le cas de communes comme Bouliac, Pompignac, Cenac, sur la rive gauche de la métropole bordelaise, ou encore de Pessac ou Gradignan sur la rive droite qui connaît une belle expansion aujourd’hui grâce à des prix moins élevés ». Ceux-ci pourraient encore être diminués si les maires acceptaient de densifier le territoire de la métropole. « Bordeaux possède la plus grande rocade de France et à l’intérieur, la densification y est faible. Une parcelle de 800 m2 pourrait facilement être divisée en deux et accueillir deux maisons au lieu d’une », explique William Thiriet.
Au nord-est de Bordeaux, Libourne attire beaucoup d’acquéreurs. « La demande y est actuellement très forte et un terrain diffus de 590 m2 se négocie 130 000 € aujourd’hui et il reste toujours des terrains disponibles », affirme Hugo Lafitte. Dans le Sud, les tarifs chutent un peu. « À Langon, un lot de 500 m2 s’achète pour 100 000/120 000 € », affirme Frédéric Deroubaix, directeur commercial de GIB Construction et de Hexha Construction. Idem du côté de Coutras ou encore de Saint-André-de-Cubzac au nord de la métropole bordelaise. « Dans des secteurs comme Langon ou Libourne, les primo-accédants qui reçoivent un coup de pouce des parents ou qui débutent une carrière prometteuse peuvent espérer trouver leur bonheur », conseille Johan Perez, directeur commercial des Maisons Lara. Dans le bassin d’Arcachon, l’offre est faible et se réserve à l’élite. « Sur La Teste-de-Buch ou Andernos, il est possible de dénicher 500 m2 entre 280 000 et 330 000 €, mais au Pyla ou à Lège-Cap Ferret, les tarifs s’envolent à des sommets : 1 000/1 500 € le mètre carré, soit 500 000 à 750 000 € pour 500 m2 », précise Frédéric Deroubaix.
Dans les Landes, du côté de Mont-de-Marsan, le ticket d’entrée s’établit autour de 120 000/150 000 €. Mais sur le littoral, les tarifs s’envolent à Soorts-Hossegor et Capbreton où il est difficile de s’en tirer à moins de 800/1 000 €/m2, soit 400 000 € minimum pour 500 m2. Plus au Nord, Mimisan affiche ses lots autour de 200 000 €, tout comme Parentis-en-Born et Biscarosse.
En Dordogne ou dans le Lot-et-Garonne, les tarifs s’adoucissent encore. Ainsi, autour de Bergerac, vous dénicherez sans difficulté des lots de 700 à 1 000 m2 entre 35 000 et 50 000 €. À Périgueux, les tarifs s’élèvent. Pour 1 000 m2, compter 65 000 à 70 000 €. Dans le Lot-et-Garonne, Marmande est plus accessible : 45 000/50 000 €.
Pour trouver des prix plus sages, il faudra s'éloigner des centres-villes. www.lesmaisonsaura.com © MCA (Maisons de la Côte Atlantique)Terrains isolés : ayez l’œil !
Si vous préférez vous mettre, vous-même, en quête d’un terrain, soyez attentif aux qualités de celui-ci. Si vous faites appel à un lotisseur, pas de souci, le terrain sera constructible et viabilisé. Lisez bien le règlement du lotissement qui peut être plus exigeant que le Plu (Plan local d’urbanisme) auquel vous devrez vous référer pour concevoir votre maison. En effet, le Plu indique les règles à respecter dans la commune ou le quartier (surface et hauteur de la construction, teintes des façades, des tuiles, évacuation des eaux usées, des eaux pluviales…).
Si vous faites affaire avec un particulier, assurez-vous de la constructibilité du lot, de sa viabilisation et de la proximité des branchements (électricité, eau, téléphone, internet, égout…). Demandez, dans tous les cas, un certificat d’urbanisme informatif ou, mieux encore, opérationnel si votre projet est suffisamment mature, car ce document vous fournira, non seulement des renseignements sur les règles d’urbanisme en vigueur, mais aussi sur d’éventuelles restrictions (droit de préemption, droit de passage…).
Attention également aux secteurs protégés. C’est particulièrement le cas en Dordogne où les architectes des Bâtiments de France sont parfois peu conciliants. « Récemment, un client qui voulait installer des menuiseries en PVC a dû se résoudre à opter pour de l’aluminium et à renchérir le coût de sa maison de 7 000 € », explique Jean-Philippe Boutonnier, directeur général de CIMI (groupe Procivis Nouvelle-Aquitaine).
Intéressez-vous aussi aux risques inondation et retrait-gonflement des argiles, ce dernier étant très présent dans la région, notamment le long du littoral et le long de la Garonne. « Rien que sur la Gironde, deux tiers des communes sont en aléa moyen ou fort pour ce qui concerne le risque de retrait gonflement des argiles », explique Hugo Lafitte. Cela a un impact direct sur les fondations qui doivent être renforcées. Si la maison est située en zone à fort risque de retrait-gonflement des argiles, le vendeur du terrain est tenu de vous fournir une étude de sol.
En Dordogne, le marché des terrains à bâtir est soutenu. www.lesmaisonsaura.com © Les Maisons Aura (Compagnie Immobilière Maison Individuelle)
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