En matière de construction, tout commence par le terrain. Et la Bretagne se distingue en faisant la part belle aux petites surfaces, notamment en lotissement. En effet, dans ce type dopération, la superficie du terrain obéit à une contrainte de densité, notamment aux abords des villes. « La tendance nétant pas à létalement urbain, les plans locaux durbanisme des communes prévoient de petites parcelles sur lesquelles seront implantées des maisons à étage », note David Renault, responsable travaux et bureaux détudes chez Maisons den France.
En première couronne de Rennes, le terrain est contenu entre 200 et 250 m² pour dépasser les 300-350 m² en seconde périphérie. Sur Pont-lAbbé, par exemple, où la densification est moindre, le terrain peut atteindre les 450 m². En secteur diffus, la surface savère plus importante même si de plus en plus, elle résulte de divisions parcellaires et dépasse peu les 600 à 700 m².

Dans tous les cas, lacheteur se heurte à des prix élevés. Selon les notaires bretons, cest en Ille-et-Vilaine et sur les Côtes dArmor que les prix ont le plus augmenté, de lordre de 3 % en 2020. Autour de Rennes, les prix explosent en première couronne, entre 300 et 400 €/m² et parfois plus selon la notoriété de la commune pour descendre à 150 et 200 €/m². Près de Quimper, les prix chutent à 120-130 €/m².
Sur le littoral breton, lenvolée des prix du foncier peut conduire à des prix avoisinant les 500 €/ m². « Et plus on sapproche du rivage, plus les prix augmentent car la demande est forte et loffre rarissime en raison de la loi Littoral et des contraintes de constructions pour faire face aux risques de submersions », explique Philippe Fray, président de Construction du Golfe, dans le Morbihan. Encore faut-il trouver le terrain vue mer sur le chemin des douaniers dont le prix naura pas de prix limite. Pas facile et la meilleure solution, pour un budget très confortable, est dacheter une maison ancienne à vendre, la démolir et reconstruire !
Elisabeth Lelogeais