Elle produit davantage d’énergie qu’elle n’en consomme pour fonctionner, et ce quelle que soit la saison ! Voilà le secret de la pompe à chaleur (Pac). Même avec des températures extérieures négatives, une Pac est capable de capter les calories présentes dans l’air et de les restituer au réseau de chauffage. Le zéro absolu étant de - 273,15 °C (à cette température, il n’y a plus aucune calorie), la marge reste importante !
Fort de cette prouesse technique et en seulement quelques années, ce mode de chauffage s’est imposé comme la solution de référence dans les maisons neuves. Performante, écologique et polyvalente, la Pac répond aux exigences de la Réglementation environnementale 2020 (RE 2020) et à la problématique du réchauffement climatique.
Les pompes à chaleurs sont écologiques
La RE 2020 vise à réduire l’empreinte carbone des nouvelles constructions. Pour limiter les émissions de gaz liées au chauffage, le texte a banni les énergies fossiles et le 100 % électrique. Résultat, la pompe à chaleur s’est imposée dans la maison neuve.
Les Pac sont économes
Ce sont les seuls systèmes de chauffage capables de produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Pour 1 kW consommé, les modèles les plus performants restituent près de 5 kW. Elles peuvent par ailleurs produire l’eau chaude sanitaire. Leurs avantages environnementaux sont aussi évidents : elles n’émettent ni gaz à effet de serre ni particules. Elles cochent toutes les cases de la RE 2020. Autre atout, une Pac peut rafraîchir (Pac air/eau) ou refroidir (Pac air/air) la maison l’été.
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Les Pac ne produisent pas d'émissions polluantes
Contrairement à une chaudière ou à un poêle à bois, les pompes à chaleur ne produisent pas de chaleur par combustion. Il n’y a donc ni combustibles ni émissions polluantes dans l’air. Leur secret réside dans un fluide caloporteur qui capte les calories contenues dans l’air ou dans le sol. Il se transforme ensuite en gaz. Un compresseur augmente sa température, puis la chaleur produite est transférée à l’eau du circuit de chauffage via un échangeur. Le gaz retourne ensuite à son état liquide, puis à son état gazeux initial pour recommencer le cycle. La seule consommation énergétique d’une pompe à chaleur réside dans l’électricité nécessaire au fonctionnement du compresseur.
💥 Attention au bruit !
Même si les unités extérieures des Pac se sont considérablement améliorées, elles émettent encore du bruit. Sur de petits terrains, une Pac mal positionnée peut engendrer un problème de voisinage. L’impact sonore dépend du contexte environnant. Dans un environnement bruyant, elle peut passer inaperçue, mais dans un endroit calme, elle peut être plus audible. NF Habitat a même publié un guide des bonnes pratiques pour éviter les nuisances sonores. Il est recommandé de bien orienter l’unité extérieure, d’éviter les socles en béton qui réverbèrent le bruit et de maintenir un espace de 40 à 50 cm entre la Pac et le mur.
👉 Les meilleurs modèles émettent seulement 34 dB à 5 m, soit moins de bruit qu’un réfrigérateur.
Le bloc extérieur de la Pac peut se faire très discret. © PoujoulatQuelle Pac choisir ?
👉 La Pac air/eau
Elle équipe près d’une maison sur deux. Comme son nom l’indique, elle est conçue pour un chauffage à boucle d’eau chaude. Une fois les calories de l’air extérieur captées, elle réchauffe l’eau circulant dans le réseau de radiateurs ou plus souvent dans le réseau de plancher chauffant. L’été, lorsqu’elles sont réversibles, elles peuvent faire circuler de l’eau froide. Avec des étés de plus en plus chauds, cette option est de plus en plus plébiscitée par les acquéreurs.
🌡️ La température intérieure peut ainsi être abaissée de 3 à 4°. Ce procédé naturel ne refroidit pas l’air ambiant comme le ferait un climatiseur.
👉 La Pac air/air
La Pac air/air est l’autre solution technique envisageable. C’est le vecteur air qui diffuse la chaleur par l’intermédiaire d’unités intérieures appelées aussi splits muraux. Pour l’équipement complet de la maison, il faudra opter pour une solution multisplit ou gainable. Ces Pac restent plus simples à installer et moins chères. Elles sont souvent préférées dans le sud de la France où le confort d’été est une préoccupation croissante.
🌡️ Elles réduisent la température intérieure jusqu’à environ 7 °C, en évacuant la chaleur intérieure vers l’extérieur. C’est ce qu’on appelle le refroidissement actif (climatisation).
👉 La Pac hybride
Lorsque le raccordement au réseau de gaz naturel est possible et que l’installation respecte les seuils d’émissions de gaz définis par la RE 2020 (4 kg CO2/m²/an), la Pac hybride est une solution très performante. L’installation combine alors une Pac air/eau et une chaudière gaz à condensation. La pompe à chaleur fonctionnera en priorité. La chaudière à condensation, quant à elle, prendra le relais quand le rendement de la pompe à chaleur ne sera plus optimal (par exemple, en période de grand froid ou si les besoins en chauffage et en eau chaude sont trop importants). Le passage de la Pac à la chaudière est géré par un système de régulation intelligente. Le dispositif de pilotage commande l’ensemble et active l’équipement le plus performant en fonction des conditions climatiques et des besoins du moment. Elle peut aussi tenir compte du prix des énergies !
La Pac hybride combine la gaz et une Pac air/eau. © AristonComment fonctionne une Pac ?
La bonne puissance
La puissance de la Pac doit être adaptée à la maison et au contexte local. Elle sera calculée par le bureau d’études thermiques du constructeur. Il est inutile de surdimensionner la pompe à chaleur. En général, pour une construction neuve de 100 à 120 m² habitables, une puissance de 4 à 5 kW suffit. Une Pac surdimensionnée coûtera plus cher pour un résultat insatisfaisant. Inversement, si la puissance est sous-dimensionnée, la Pac fonctionnera en continu ou avec des « stop and start », sans réaliser d’économies d’énergie significatives. Le matériel s’usera prématurément.
Un entretien régulier
Le contrôle et la maintenance de la pompe à chaleur sont obligatoires. Ils permettront de garantir dans le temps les performances et la durabilité de l’installation. Pour les Pac aérothermiques, il faut vérifier régulièrement que l’air circule librement autour de l’unité extérieure, en évitant tout obstacle tel que des feuilles ou des branches. Les filtres doivent également être remplacés régulièrement.
👉 Un contrat d’entretien annuel coûte entre 250 et 300 €.
L’importance du Coefficient de performance (Cop)
Toutes les pompes à chaleur ne se valent pas ! Leur efficacité peut être mesurée par le Coefficient de performance (Cop). Plus ce chiffre est élevé, plus elle est performante. Le Cop représente le rapport théorique entre l’énergie thermique produite pour le chauffage et l’énergie électrique consommée par la pompe à chaleur. Pour 1 kWh d’énergie électrique consommée, une Pac de Cop 4 fournit l’équivalent de 4 kWh de chaleur. Pour une évaluation plus réaliste de l’efficacité, il est recommandé de se référer au Cop saisonnier, qui reflète la consommation énergétique sur une année entière.
Ce split intègre une intelligence artificielle capable d’analyser les habitudes d’utilisation de la Pac. © Heiwa💰 Combien coûte une Pac ?
Le coût d’une installation complète dépend de plusieurs facteurs, notamment la surface de la maison, le nombre d’occupants, le climat, les options (thermostat, programmateur, esthétique, télécommande), les performances thermiques et acoustiques. En moyenne, le coût se situe entre 9 000 et 15 000 € :
- Pour les Pac air/air, le prix varie selon l’option choisie ;
- En version monosplit, comptez un investissement entre 2 000 et 3 000 € ;
- En multisplit, il faut prévoir entre 3 000 et 13 000 € ;
- En version gainable, le coût s’élève de 10 000 à 15 000 € ;
- Une Pac hybride coûte entre 7 000 et 14 000 €.
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