Si elle n’est pas obligatoire (sauf en cas de présence d’argiles dans votre terrain), l’étude de sol est fortement recommandée. Pourquoi ? Tout simplement car elle définit le type de fondations adaptées à la nature de votre terrain. Deux types d’études peuvent être réalisés : la G1 et la G2 avant-projet (voir tableau).
Le rôle crucial des études de sol
Pour mener ces études, l'entreprise géotechnique se servira du site georisques pour identifier les risques potentiels pour le terrain tels que l'inondation, l'argile et le glissement de terrain. Un pénétromètre dynamique sera utilisé pour évaluer la capacité du sol à soutenir le poids de la maison. Des prélèvements de sol seront réalisés à l'aide d'une tarière pour analyser la composition du sol. En cas de présence d'argile, des tests en laboratoire seront effectués pour évaluer le risque de retrait-gonflement.
👉 En effet, les poches d'argile peuvent gonfler lors des pluies et se rétracter lors des périodes de sécheresse, ce qui peut causer des fissures dans la maison si les fondations sont inadaptées.
| Type d'étude de sol | Informations fournies |
| G1 | Nature du sol : remblais, argiles |
| G2 avant-projet | Définit les fondations adaptées et leur profondeur |
🎙️ « Les constructions sont désormais davantage protégées »
Julien Serri, délégué national aux affaires techniques du Pôle Habitat FFB, rappelle l’importance d’une étude de sol pour construire une maison en secteur argileux.
Les maisons neuves sont-elles à l’abri des sinistres provoqués par l’argile ?
À l’abri non, car en matière de géotechnique, le risque zéro n’existe pas ! Mais depuis l’instauration de la loi Elan, le risque argile est considéré dès l’achat du terrain et lors de la conception de la maison. Les constructions sont donc désormais davantage protégées.
Qu’est-ce que la loi Elan a changé ?
La connaissance du sol ! Tout vendeur de terrain situé dans un secteur exposé à un risque moyen ou fort de retrait-gonflement des argiles (RGA) doit fournir à son acheteur une étude géotechnique préalable dite G1. Cette dernière identifie le terrain et fournit les hypothèses géotechniques qui devront être confirmées dans le cadre d’une étude plus approfondie qui permettra de déterminer les fondations adaptées.
Cette étude G1 n’est donc pas suffisante pour construire une maison ?
❌ Non, car les sondages nécessaires à cette étude sont effectués sans connaître l’implantation de la maison. Or le sol peut être hétérogène. Il faudra donc réaliser une étude géotechnique de conception, dite G2, qui définit précisément le type de fondations adaptées à la nature du terrain et aux caractéristiques de l’habitation ou, à défaut, de réalisation de celle-ci. Il faudra également suivre les dispositions forfaitaires réglementaires.
Qui réalise l’étude G2 ?
Cette étude est à la charge du particulier faisant construire et elle doit être effectuée par un bureau d’étude géotechnique, en concertation avec le constructeur.
Quel est l’impact de la loi Elan ?
La loi Elan a développé les bonnes pratiques des constructeurs en matière d’études géotechniques. Selon une étude réalisée auprès d’un échantillon de 6 400 maisons, 77 % d’entre elles ont pu être construites en 2023 sur la base des préconisations d’une étude G2 contre 55 % en 2021, étant entendu que le reste des maisons ont respecté les dispositions forfaitaires réglementaires. Les particuliers sont également plus sensibilisés à la nécessité de réaliser une étude de sol.
Des fondations adaptées aux argiles gonflantes suffisent-elles à prévenir les fissures ?
❌ Non. Il faut également réaliser des travaux pour bien gérer l’écoulement des eaux.
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