Arrosage et éclairage : pour un jardin très branché

Laurence Mertz
Mis à jour par
le 12 octobre 2015
Journaliste chez PAP.fr

Rien de plus séduisant qu’un joli jardin. Chacun rêve d’y déjeuner et d’y flâner… Mais personne n’a envie d’arroser chaque soir et personne ne souhaite s’y sentir en insécurité la nuit venue. Nos conseils pour une mise en eau et en lumière réussie.

Arroser son jardin

L'arrosage automatique. Comment obtenir l'un de ces jardins florissants que l'on voit dans les magazines tout en s'épargnant la corvée d'arrosage ? Il suffit d'adopter l'arrosage automatique. En rentrant de vacances cette année, nombre de Français ont retrouvé leur jardin en piteux état. La canicule était passée par là… Selon Xavier Poillot, BCP Paysagiste à Dijon et membre de l'Unep (Union nationale des entrepreneurs du paysage), pour avoir un beau jardin, il faut savoir comment entretenir un cercle vertueux. « L'arrosage automatique semble essentiel seulement trois mois sur douze, mais en réalité il profite au jardin pendant toutes les autres saisons : si les plantes ne souffrent pas pendant l'été, elles seront fortes toute l'année », explique-t-il. Elles auront fait des réserves pour survivre à la mauvaise saison, elles résisteront donc bien à l'hiver et repartiront vite au printemps pour offrir le plaisir d'un superbe jardin. 

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Les petits jardins

Un matériel de qualité. L'arrosage d'un petit jardin ou d'une petite terrasse, c'est-à-dire un espace qui fait au maximum 100 m2, sera facile et rapide à mettre en œuvre pour un coût modéré. Il faudra en effet compter entre 200 et 500 € selon la qualité choisie. Le conseil de Xavier Poillot ? « Investissez dans du matériel de qualité qui vous servira aussi longtemps que vous aurez votre jardin. Il vous suffira d'acheter les pièces détachées ». Ce qui coûtera le plus cher ? Une programmation correcte. « Mais il faudra également vous procurer un arroseur, des tuyaux d'alimentation et de répartition, des goutteurs (ou tuyaux de goutte-à-goutte) », détaille-t-il. C'est un système très simple qui se visse sur le robinet : le programmateur n'est pas plus compliqué à utiliser qu'un lave-linge. Il commande une vanne électrique sur un tuyau d'alimentation d'eau qui va dans tout le jardin et répartit le précieux liquide. Ce réseau n'a pas forcément besoin d'être enterré, il peut courir dans les angles. Il est fabriqué dans un plastique qui se déforme et qui résiste très bien au gel. Autre avantage de ce système : sa bonne modularité. Si vous rajoutez des pots ou des plantes, il n'y a qu'à leur attribuer des lignes d'arrosage supplémentaires. « C'est à la fois très pratique et très ludique », s'enthousiasme Xavier Poillot.

Ce projet consistait à arroser une « bande » de gazon très sinueuse et en pente. Les tuyères ont été préférées aux turbines pour leur précision et leur faible rayon d’arrosage car il ne fallait pas dépasser la surface du gazon (présence de murs et de plages de gravier). Le reste des massifs et plates-bandes ont été également arrosés par goutte-à-goutte et micro-aspersion et un robinet de puisage en partie basse du jardin a également été mis en place, mettant à profit les tranchées ouvertes pour l’occasion et permettant d’arroser le potager à venir. http://www.entreprisesdupaysage.org/ A mettre avec la photo 52029© © 1991-2006 J.L. BRILLIARD - J.B. GREEN Computing
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Les grands jardins

Organiser son jardin. Les espaces verts de plus de 100 m2 exigent un budget plus conséquent : comptez entre 2 000 et 3 000 € pour 300 m2. « On ne se raccorde plus au robinet. Il faut un collier de prise en charge que l'on branchera après le compteur d'eau », rapporte Xavier Poillot. Mais le principe est ensuite le même. « Le programmateur commande diverses vannes électriques et les ouvre selon le scénario que l'on a programmé, raconte le paysagiste. L'important est de réfléchir l'aménagement de l'arrosage de son jardin comme l'on imagine la répartition de l'électricité dans sa maison. » Il faut donc se demander où seront la pelouse, les plates-bandes, les zones de massifs, les allées, les arbres… Ici tout est caché sous terre assez profondément, les tuyaux mères parcourront tout le jardin et une fois qu'ils seront posés, on ne pourra plus planter d'arbres. « La règle N°1, insiste Xavier Poillot, est de faire un plan le plus précis possible. Puis de déterminer quels végétaux seront à quels endroits. Et de marquer ce plan au sol. » Il sera alors possible de creuser les tranchées et d'intégrer les tuyaux. Un bon bricoleur peut mener cette entreprise à bien sans difficulté. « Tout est en plastique, il n'y a pas de brasure, de problème de soudure, et il n'y a pas besoin d'outils spécifiques », souligne Xavier Poillot. Il ne restera plus qu'à déterminer ce que chaque arroseur va faire pour chaque plante et à quel moment. Ce scénario sera bien sûr modifiable à volonté.

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Retenir l'eau
Un sol sans matière organique est comme une éponge sèche : il retient beaucoup moins d'eau. Apporter du compost de déchets verts, de tourbe ou de fumier est donc un élément important. Cette matière va s'accrocher à l'argile du sol et créer un complexe argilo-humique qui va augmenter le pouvoir de rétention d'eau du sol. On fera des économies d'eau et les plantations seront plus florissantes. Attention : utiliser trop d'eau lessive le sol et entraîne les éléments fertilisants.

De l'eau, oui mais combien ?
Comment doser l'arrosage des plantes ? En tâtonnant. Mieux vaut commencer avec beaucoup d'eau et diminuer en fonction de la réaction des plantes. Les végétaux ne souffriront pas et l'on risquera moins de les perdre. Pour les fleurs délicates, comptez un demi-litre d'eau tous les deux jours alors que les grands arbres auront besoin de 100 litres tous les jours. Un gazon de deux centimètres exigera 20 litres au mètre carré tous les trois jours. Mais c'est bien sûr au cas par cas selon la saison, les températures, les vents, le type de terre, de plantes, de leur âge…

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Trucs et astuces
L'installation d'une sonde de pluie est indispensable. Elle empêchera le lancement de l'arrosage alors que le sol est déjà humide. Pour le report du plan du jardin, aidez-vous de piquets et de ficelle. Si certaines parties sont courbes, utiliser des tuyaux d'arrosage à la fois rigides et souples. Plantez les arbustes à l'automne, les arbres en hiver et les vivaces au printemps. Pour les herbes aromatiques, mieux vaut utiliser le goutte-à-goutte. Leur feuillage ne sera pas mouillé, il restera sain et exempt de maladies. 

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Vert jusqu'au bout du jardin
Installer un récupérateur d'eau de pluie permet de faire quelques économies. Sans calcaire et peu polluée, elle est la meilleure eau pour les végétaux. En période estivale, cette récupération permet d'épargner les nappes phréatiques. Un toit de 100 m2 permet de récupérer quelque 60 000 litres d'eau par an.

Un autre type d'arroseur : il comporte des buses pivotantes de haute précision qui permettent une distribution d'eau uniforme, sans créer de flaques. Arroseur rotatif Mambo : 24,99 €. www.gardena.com© Gardena


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