Chauffage : améliorez votre confort !

Jérôme Augereau
Publié par
le
Journaliste chez PAP.fr

Inconfort, factures d’énergie qui augmentent… Il est temps de changer le chauffage de votre maison. Si les solutions sont nombreuses, encore faut-il choisir la plus adaptée.

Remplacer votre chauffage améliore votre confort tout en réduisant vos dépenses. © kupicoo/Getty Images

Avant les travaux, réalisez un audit

Pas de rénovation énergétique ambitieuse sans audit ! Si vous souhaitez effectuer des travaux, dont le remplacement de votre chauffage, vous devrez réaliser cet audit, une démarche d’ailleurs obligatoire pour bénéficier de l’aide financière MaPrimeRénov’ parcours accompagné.

👉 L’audit pas à pas

L’auditeur procédera à un relevé technique complet de l’ouvrage : mesure des dimensions des pièces (surface des parois, des menuiseries, etc.), évaluation du niveau d’isolation, du niveau de performance des huisseries ainsi que des caractéristiques techniques des équipements de chauffage, ventilation et climatisation. L’auditeur devra être également attentif aux pathologies qu’il pourra déceler (humidité, fissures, etc.). Ces informations lui permettront de modéliser la performance énergétique et environnementale de l'ouvrage en l’état via le DPE.

👉 Des travaux préconisés

Après consultation sur ses projets de rénovation, le propriétaire se verra proposer 2 estimations :

  1. une visant l’amélioration du DPE,
  2. et l’autre atteignant le niveau BBC rénovation, soit 80 kWh/m²/an.

Il devra ensuite choisir une entreprise certifiée Mon Accompagnateur Rénov’ (MAR) pour l’aider à obtenir les aides de MaPrimeRénov’. Cette entreprise supervisera les travaux, aidera avec les démarches administratives et financières et s’assurera de la conformité des travaux.

L’audit énergétique doit toujours être vérifié par mon accompagnateur Rénov’. Car ce document peut indiquer des travaux que ne souhaite pas réaliser le client.

 Remplacez votre chaudière fioul hors d’âge

Si votre maison est équipée d’une vieille chaudière fioul, mieux vaut la remplacer par une pompe à chaleur. Le principe ? Cet équipement puise la chaleur de l’air extérieur ou du sol pour chauffer l’eau circulant dans vos émetteurs (radiateurs, etc.). Cette pompe à chaleur affiche un très bon rendement, même en cas de température extérieure négative. Elle est par ailleurs adaptée aux grandes maisons. L’avantage de cette solution ? C’est la possibilité de conserver vos radiateurs limitant les travaux et les dépenses tout en continuant à profiter du confort du chauffage central.

👉 Des radiateurs à vérifier et une installation à soigner

En rénovation, chaque installation est unique ! Il est impératif de recourir à un chauffagiste RGE compétent qui fera un diagnostic complet et installera un système efficace. « Il devra vérifier la compatibilité de la Pac avec le système de distribution existant (diamètre de tuyauterie, volume d’eau, etc.) et la qualité de ce dernier (présence importante de boues, etc.) », explique Alexandre Pugeaut, directeur associé du Groupe Loriot. « Si les radiateurs et la tuyauterie ne sont pas adaptés ou trop endommagés, il sera nécessaire de refaire l’installation. »

👉 Un emplacement essentiel pour la PAC

L’unité extérieure de la pompe à chaleur - un ventilateur - doit être installée à l’extérieur de la maison Evitez de la placer sous vos fenêtres ou en direction de l’habitation de votre voisin, car cet appareil génère du bruit lors de son fonctionnement.

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Changez votre vieille chaudière gaz

Vous avez une chaudière gaz ? Plusieurs solutions sont possibles. Si ce générateur de chaleur est récent, vous pouvez le conserver. Si votre appareil est ancien, ses performances ont décliné ! Et votre consommation énergétique augmente si vous souhaitez profiter d’une température élevée. Mieux vaut la changer.

👉 La chaudière à condensation

Pourquoi ne pas choisir une chaudière gaz à condensation ? Cette dernière récupère la chaleur contenue dans la fumée née de la combustion avec à la clé un rendement plus important et une moindre consommation de chauffage. « Cette chaudière a un coût de fonctionnement attractif, même si le logement reste pour l’avenir avec une source d’énergie fossile », observe Alexandre Pugeaut, directeur associé du groupe Loriot.

👉 Une pompe à chaleur hybride

Cet appareil cumule les avantages de la chaudière gaz et de la pompe à chaleur air/eau. Tant que la température de l’air extérieur est clémente, la régulation donne la priorité à la pompe à chaleur pour le chauffage. C’est en effet dans ces conditions que son rendement est le meilleur. En cas d’une température extérieure basse, c’est la chaudière gaz qui fournit l’énergie pour le chauffage.

L’incontournable pompe à chaleur air/eau

Vous pouvez aussi opter pour une pompe à chaleur air/eau. Il faudra vérifier l’état et la compatibilité de la distribution de chauffage (tuyauterie) et des émetteurs (radiateurs, etc.).

30 000 €, c’est le prix moyen d’une installation comprenant une pompe à chaleur air/eau et un réseau de radiateurs.

Oubliez les « grille-pain » mais gardez votre poêle

Les poêles à bûches sont robustes ! Si le rendement de votre appareil vous convient, conservez-le. Mais si vous avez des convecteurs, changez-les, car ces « grille-pain », comme on les appelle, sont très voraces en énergie. Sans parler de la qualité du chauffage qui laisse à désirer ! Vous pouvez vous laisser séduire par :

  • des radiateurs à inertie. Ces produits sont constitués d’un corps de chauffe central qui diffuse de la chaleur même si l’appareil est éteint. Ces radiateurs sont dotés de plusieurs fonctions comme la détection de présence, l’ouverture de fenêtres qui arrêtent leur fonctionnement. Ils sont aussi équipés d’un programmateur individuel réglant la température pièce par pièce ;
  • une pompe à chaleur air/air dans le salon, séjour et des radiateurs à inertie dans les chambres.

Pas de nouveau chauffage sans isolation performante

Ce pourrait être le slogan d’une rénovation énergétique réussie. Et pour cause, améliorer l’isolation de sa maison est indispensable pour choisir la bonne puissance de votre pompe à chaleur ou celle de votre chaudière gaz à condensation.

👉 Isoler murs et toiture

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) permet de réaliser une deuxième enveloppe autour des murs de la maison. Il s’agit souvent de blocs de polystyrène expansé qui seront collés et chevillés sur la paroi avant d’être recouverts d’un enduit de finition. « Il faut vérifier que le mur puisse accueillir l’ITE », prévient Alexandre Pugeaut.

🙋‍♀️ Si vous avez des combles perdus, vous pouvez projeter des flocons de laine sur l’intégralité du plancher, une technique efficace et peu coûteuse.

👉 Ventilation à prévoir

À la suite de travaux d’isolation et/ou de remplacement des menuiseries, l’ouvrage devient plus étanche à l’air. Les maisons anciennes étant souvent dépourvues de ventilation mécanique contrôlée (VMC), il faut en installer une pour évacuer l’air intérieur vicié et diffuser de l’air neuf, soit une :

  • VMC autoréglable dont le débit d’extraction est constant ;
  • VMC hygroréglable dont le débit varie selon la teneur en humidité détectée dans les pièces humides comme la salle de bains, la cuisine, présence d’une activité. Ce système améliore la qualité de l’air intérieur de l’ouvrage et prévient les phénomènes de moisissures, etc.

130 à 140 €/m², c’est le prix moyen d’une isolation thermique par l’extérieur (ITE).


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