Les moquettes végétales

Laurence Mertz
Mis à jour par
le 6 février 2020
Journaliste chez PAP.fr

Ecologiques, solides, économiques, les sols en sisal, en coco ou en jonc offrent un des meilleurs rapport qualité/prix du marché.

Kampur, une moquette en sisal de chez Udirev. www.udirev.com © Udirev

Les moquettes végétales sont réalisées à partir de végétaux. Très résistantes, elles sont parfaites dans les pièces à passage intense et les escaliers. Il en existe de trois sortes : le coco, le sisal et le jonc de mer qui n'ont pas les mêmes qualités.

Le coco est issu de la fibre de l'écorce qui enveloppe la noix de coco. Les fibres sont traitées puis tissées à la main. Les moquettes en coco sont très robustes et assez bon marché. Elles sont plus rustiques que les moquettes en sisal quand elles sont 100 % fibre de coco, mais ces moquettes sont parfois mélangées avec le sisal. La gamme des couleurs qui s'étendent du beige au marron foncé est assez limitée.

Pour respecter l'environnement et éviter de polluer votre air intérieur avec des composants organiques volatils (Cov), optez pour un dossier (support) en latex, en jute ou en lin. Choisissez des colles bénéficiant du label de l'Association des moquettes écologiques (le GUT) qui garantit l'absence de produits toxiques.

Une moquette en jonc de mer Saint-Maclou rehaussée par les couleurs vives de la décoration. www.saint-maclou.com © Saint Maclou

En matière d’entretien, les moquettes en fibres de coco sont faciles à vivre car elles retiennent peu la poussière. Il suffira de passer l’aspirateur et de faire un shampoing une fois tous les 6 mois maximum. Pour assurer un séchage à cœur la pièce devra être ventilée. Car, comme les moquettes en sisal, les moquettes en fibres de coco craignent l’humidité. Si elles ne sont pas traitées antitaches, un traitement spécifique devra être pulvérisé sur le revêtement neuf.

Le jonc de mer, également appelée sea grass, est une fibre tirée de graminées aquatiques originaires des régions de basse altitude d’Asie et du Pacifique. Fidèle à ses origines, elle aime l'eau. Elle est très douce au toucher. Ses tissages sont variés : ils peuvent être torsadés, nattés ou à chevron. Le tissage du jonc de mer est artisanal. Ses irrégularités font partie de son charme décoratif. Il ne peut être teinté. Le jonc de mer est glissant, il ne convient pas à un escalier. Les différents fabricants le proposent seul ou en association avec du sisal ou du coco.

Une moquette en jonc de mer proposée par Castorama. www.castorama.fr © Castorama

Un peu moins connu, le jonc de montagne ou mountain grass est récolté dans des rivières d’eau douce. Sa couleur d'origine est l’ocre légèrement foncé. Son aspect est plus rustique même si le tissage est le même que celui du jonc de mer. Il est résistant. Il se nettoie facilement à l'eau, il ne convient pas aux pièces trop sèches ou très ensoleillées. 

Pour respecter l'environnement et éviter de polluer votre air intérieur avec des composants organiques volatils (Cov), choisissez un dossier (support) en latex, en jute ou en lin et des colles labellisées par l'Association des moquettes écologiques (le GUT) qui garantit l'absence de produits toxiques.

Facile d'entretien, le jonc de mer doit être humidifié de temps à autre pour ne pas s'assécher jusqu’à devenir cassant. Un passage de serpillère humide une fois par mois lui permettra de conserver son élasticité et son brillant. Il est imputrescible, non poreux, très résistant et peu sensible aux taches. Mieux vaut cependant ne pas l’utiliser dans la salle de bains si cette pièce d’eau n’est pas bien ventilée : le jonc de mer pourrait noircir. Lorsque le revêtement n'est pas traité antitache, un produit traitant spécifique devra être pulvérisé sur le jonc de mer propre et sec.


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