Quel bois de chauffage ?

Manuel Apruzzese
Publié par
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Journaliste chez PAP.fr

N'utilisez qu'un bois de chauffage de qualité ! Il doit être sec et provenir principalement de feuillus. Il en va des performances mais aussi de la longévité de votre appareil de chauffage.

Depuis l'apparition des poêles et des cheminées à chargement automatique, le granulé appelé aussi pellet un combustible bois en plein essor. © Piveteau Bois

La qualité du bois est essentielle pour tirer le meilleur parti de votre cheminée ou de votre poêle. Un bois humide ou une essence inadaptée encrasseront le foyer ainsi que le conduit de fumée. En outre les performances espérées ne seront pas au rendez-vous. Seule solution pour garantir le bon fonctionnement de l'appareil de chauffage : acheter un combustible de qualité.

La bonne essence de bois

Tous les bois ne se valent pas. La chaleur du foyer ne provient pas des flammes, mais des braises. Par conséquent, un bois qui brûle trop vite ne produira pas suffisamment de braises et peu de chaleur sera dégagée ! Pour obtenir le meilleur rendement de votre matériel de chauffage, mieux vaut utiliser des bûches issues de feuillus durs. Les bois durs produisent des braises en quantité suffisante qui chauffent bien. Cette catégorie comprend le chêne, le hêtre, le châtaignier, le charme...

Inversement les bois tendres comme le tilleul ou le peuplier produisent de belles flambées mais chauffent peu, car la quantité de braises produite et insuffisante.

Enfin les résineux (pin, sapin, épicéa...) sont à éviter. Leur pouvoir calorifique est faible car ils brûlent trop vite. En plus, leur résine encrasse rapidement le foyer et le conduit de fumée.

Quel forme pour le combustible ?

Le bois combustible se décline aujourd'hui sous quatre formes différentes :

  • La bûche est le combustible le plus traditionnel. Elle convient aux foyers fermés et aux poêles. Elle est produite à partir de coupes réalisées en forêt ou dans les haies. La stère coûte environ 80 €.
  • La plaquette forestière est issue de déchets végétaux broyés, de branchage ou de bois de petits diamètres. Elle est utilisée dans les chaudières à alimentation automatique. La plaquette est la moins chère des biocombustibles bois. Il faut compter environ 90 € la tonne.
  • La bûche de bois densifié est issue de la compression de bois déchiqueté, de copeaux et de sciure. Elle possède un excellent pouvoir calorifique, environ trois fois supérieur à celui d'une bûche classique. La  palette de 100 paquets de 10 kg  se négocie environ 350 €.
  • Le granulé de bois est issu des déchets de l'industrie du bois : copeaux, sciure. Le granulé ne peut être utilisé que dans des appareils de chauffage prévus à cet effet. Une tonne de pellets en sac coûte environ 300 €.

Un bois bien sec

Pour tirer le meilleur parti du matériel de chauffage, il est primordial d'utiliser un combustible bien sec. Le meilleur rendement énergétique est obtenu à un taux d'humidité inférieur à 20 %. En effet, 1 kg de bois à 50 % d'humidité dégage 2 kWh, à 20 % il en dégagerait 4 kWh. De plus cette combustion de bois humide libère des substances polluantes contrairement au bois sec, à cause d'une combustion incomplète, et elle augmente les risques de bistrage (dépôts noirâtres) et de feu de cheminée.

Un bois coupé au printemps ne pourra être brûlé qu'un an et demi, voire deux an plus tard. 

Les bûches doivent être stockées au sec. Elles doivent avoir été coupées au moisn depus un an et demi. © BURGER-Jardipolys
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