Cinq conseils pour choisir une baie vitrée

Depuis la RT 2012, toutes les maisons neuves doivent posséder au moins 1/6 de surfaces vitrées. Reste à savoir comment les choisir ! Dimensions, matériaux, sens d’ouverture… Petit rappel en cinq points de ce qu’il faut savoir sur les baies vitrées.

© St- Gobain Glass solutions

1. Quel matériau faut-il choisir pour les menuiseries ?

La RT 2012 ne préconise aucun matériau en particulier. Donc, vous n'avez que l'embarras du choix pour vos baies vitrées.

  • Le PVC : il est très utilisé pour les fenêtres, beaucoup moins pour les baies vitrées. En effet, c'est un matériau souple qui peut se déformer lorsqu'il est utilisé sur de grandes dimensions. Il peut cependant être combiné avec de l'aluminium pour plus de rigidité.
  •  L'aluminium : il domine le marché de la baie vitrée. C'est un matériau rigide, facile d'entretien et esthétique. Cependant, c'est un mauvais isolant. Il est impératif de choisir un produit avec rupture de pont thermique.
  • Le bois : c'est un bon isolant, mais il demande plus d'entretien que les autres.
  • Les solutions mixtes bois/alu : elles allient les qualités des deux matériaux. L'aluminium (connu pour sa résistance aux intempéries) est placé à l'extérieur tandis que le bois (bon isolant naturel) est utilisé à l'intérieur. 


Quel que soit le matériau choisi, vous devrez vous assurer de la qualité des huisseries. Pour ce faire, l'étanchéité à l'air est primordiale. Celle-ci est déterminée par le classement AEV (air, eau, vent) posé sur chaque baie vitrée. Plus le chiffre accompagnant le A et le E est élevé, plus le produit est performant. La lettre V, comme Vent, concerne la résistance à la pression (notée de 1 à 5 pour la plus forte) et la résistance à la déformation notée de A à C.

Soyez également vigilent au coefficient de transmission thermique Uw de la fenêtre. Plus il est faible, plus la baie vitrée est isolante. Attention toutefois à ne pas confondre Uw qui porte sur la fenêtre dans son ensemble (w =window) et Ug (g = glass) qui ne concerne que le vitrage.

2. Comment choisir un vitrage ?

Les baies vitrées peuvent être équipées de différents types de vitrage.

  • Le double vitrage. Le procédé n'est pas nouveau. Mais il est très efficace pour une bonne isolation thermique. Le principe consiste à enfermer une lame de gaz inerte comme l'argon entre deux parois de verre plus ou moins épaisses. La performance des doubles vitrages est indiquée par un coefficient Ug (voir ci-dessus). Une isolation thermique standard porte le coefficient Ug > 2. Une isolation thermique renforcée (étiquette « TR » sur le produit) affiche un coefficient Ug ≤ 2.
  • Les vitrages peu émissifs. Sur une vitre classique, les 2/3 des déperditions thermiques sont dus au rayonnement. C'est pourquoi les fabricants proposent des modèles à isolation thermique renforcée (ITR) encore appelés vitrages à isolation renforcée (VIR). Ils possèdent une couche d'oxyde métallique peu émissive collée au verre qui retient les calories solaires à l'intérieur de la maison et qui permet de réaliser des économies de chauffage encore plus importantes.
  • Le triple vitrage. Il se compose de trois parois vitrées entre lesquelles sont glissées deux lames d'air. Il permet de réaliser des économies d'énergie substantielles. Mais les verres sont lourds et ils nécessitent des menuiseries particulières. Alternative : le triple vitrage à la française. Il s'agit d'un double vitrage doté de volets roulants intégrés. Lorsqu'ils sont fermés, ils assurent une étanchéité parfaite de l'ouverture.


3. Qu'est-ce que le confort d'été ?

La multiplication des baies vitrées ne doit pas transformer la maison en étuve. Surtout l'été ! On estime que la température d'inconfort se situe entre 23 et 26°. Pour éviter d'atteindre ce niveau de température, la RT 2012 impose des coefficients à ne pas dépasser. Il s'agit :

  • Du coefficient de transmission solaire Sw. Il caractérise la proportion de rayonnement solaire transmis à travers la fenêtre. Si Sw = 0,50, cela signifie que la moitié (50 %) de la chaleur passe par la paroi vitrée.
  • Du facteur de transmission lumineuse Tlw. Il traduit la capacité de la fenêtre à transmettre la lumière naturelle à l'intérieur de la maison. Plus le Tlw est haut, plus la quantité de lumière naturelle augmente. Ce coefficient est déterminé en fonction de la zone climatique, de l'altitude, de l'orientation et de l'inclinaison de la façade.


4. Faites preuve d'ouverture

Pour être conforme à la RT 2012, les baies vitrées doivent s'ouvrir sur au moins 30 % de leur surface. Trois types d'ouverture existent sur le marché.

  • Les baies coulissantes. Elles se déplacent latéralement sur des rails fixés au sol et au plafond. 
  • Les baies coulissantes à galandage. Le principe consiste à faire glisser les vantaux ouverts dans les murs. Le vitrage devient alors invisible et la largeur de passage est totale.
  • Les baies ouvrantes. Simples ou doubles, elles s'ouvrent comme une porte. 

5. Comment lutter contre le bruit ?

Les industriels proposent plusieurs procédés pour améliorer l'isolation phonique des ouvertures.

  • Le double vitrage asymétrique. Il consiste à augmenter l'épaisseur de la paroi de verre extérieure par rapport à la lame d'air et au vitrage intérieur. On trouve ainsi des fenêtres qui portent la mention 4/10/10 (4 mm de vitrage, 10 mm d'air, 10 mm de vitrage). Objectif : amortir en plusieurs étapes les ondes sonores.
  • Le double vitrage composite. Le vitrage extérieur est composé de deux parois de verre collées l'une sur l'autre sur un film isolant. On peut également utiliser pour la paroi intérieure, un vitrage feuilleté composé de polyvinyle butyral (PVB). Il réduit considérablement les nuisances sonores (plus de 40 décibels).
  • Le vitrage antibruit de pluie. Encore appelé ABP, ce système mis au point par VELUX® révolutionne les nuits de ceux qui dorment sous les toits. Il s'agit d'un vitrage dont le coefficient acoustique est réduit de 7 dB par rapport à une fenêtre de toit classique. Ce qui situe le niveau sonore de la fenêtre à 48 dB, soit un niveau inférieur au seuil de réveil d'une personne endormie (50 dB).

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