RT 2012 : la température intérieure de confort

Pierre Chevillard
Mis à jour par
le 4 février 2014
Rédacteur en chef chez PAP.fr

Avec la RT 2012, les maisons sont très bien isolées et étanches à l’air. Mais pour éviter les surchauffes en été, la réglementation instaure un garde-fou, la Température intérieure de confort (Tic).

Pour éviter les surchauffes en été, les maisons neuves misent sur l'inertie thermique (capacité du bâti à stocker la fraîcheur nocturne pour la restituer le jour) et sur les protections solaires. © MAISONS PRIVAT

Une maison ultraperformante, notamment en termes d'isolation, peut devenir une fournaise aux beaux jours. Pour obtenir un bon confort d'été sans climatiser, la RT 2012 instaure une Température intérieure de confort (Tic) qui s'exprime en degrés. Elle est définie par l'étude thermique. La réglementation impose que la température la plus élevée atteinte dans la maison au cours d'une séquence de cinq jours très chauds soit inférieure à la Tic de référence. Si l'étude thermique indique une Tic de référence, la Tic de votre maison devra lui être inférieure.

De nombreuses solutions permettent de respecter ce critère de température intérieure de confort. A commencer par l'inertie thermique. Des matériaux en « dur » (béton, brique, parpaing, etc.) peuvent emmagasiner la fraîcheur lors des nuits d'été. Le jour, ils la diffuseront dans la maison. Les maisons en bois, qui se caractérisent par leur faible inertie, sont implantées sur un plancher béton capable de stocker ces frigories. 

Pour optimiser la Tic, la réglementation favorise le recours à l'éclairage naturel. Avec des ouvertures qui doivent représenter au minimum un sixième de la surface des murs, le besoin d'allumer les lampes (qui produisent des calories) est réduit. De même, mieux vaut s'équiper d'appareils électroménagers classés A+ ou A++. Plus économes, ils chauffent moins donc fabriquent moins de chaleur.

Inertie thermique et conception bioclimatique

La surventilation nocturne favorise le confort d'été. Il suffit d'ouvrir les fenêtres la nuit pour créer un débit d'air frais qui permettra d'évacuer la chaleur que les murs ont emmagasiné durant la journée. D'où l'importance de bien positionner les ouvertures, sachant qu'elles doivent aussi récupérer les calories solaires en hiver. L'idéal : le plan traversant, qui permet, en ouvrant les fenêtres, de créer des mouvements d'air.

Certaines VMC peuvent assurer ce rôle de surventilation nocturne. Son débit d'air augmente la nuit pour que les calories entrées dans la maison puissent être évacuées.On peut aussi recourir au puits canadien ou provençal. C'est un conduit enfoui dans le sol, là où la température reste constamment à 10/12° C. Il amène de l'air dans la maison, ce qui contribue à la rafraîchir en été. Mais cette solution est de moins en moins employée : elle est compliquée à mettre en œuvre, nécessite un terrain assez grand et coûte cher.

On peut aussi utiliser toutes les ressources de la conception bioclimatique. Au-dessus des grandes baies vitrées orientées sud, sud-est ou sud-ouest, on installera des casquettes ou des brise-soleil. Ces éléments, placés en avancée, stopperont les rayons du soleil estival. Dans la même logique, des arbres à feuilles caduques seront plantés devant les grandes baies vitrées. Ils freineront les calories solaires. Et l'hiver, ils les laisseront entrer pour préchauffer la maison, ce qui réduit les besoins en chauffage.

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