Maison positive : une architecture bioclimatique

Pierre Chevillard
Mis à jour par
le 22 janvier 2014
Rédacteur en chef chez PAP.fr

Première étape pour bâtir une maison à énergie positive : l'étude thermique, réalisée par un bureau d'études spécialisé. Comme avec la RT 2012, elle détermine le besoin bioclimatique de la maison via le coefficient Bbio. En tenant compte des apports naturels et la performance du bâti, il fixe la quantité d'énergie à employer pour chauffer et produire de l'eau chaude. Ainsi, avec une conception bioclimatique poussée, les besoins en chauffage de la maison se réduisent à la portion congrue. Il est ainsi possible de concevoir des villas qui peuvent pratiquement se passer de chauffage.

Une maison positive signée Villa La Provençale. Entre efficacité de l’enveloppe et conception bioclimatique, sa température intérieure reste constamment à 18 °C. Elle peut donc se passer de chauffage ! www.villaslaprovencale.com © Villas La Provencale

Bioclimatique : optimiser les apports naturels

Comment la conception bioclimatique fonctionne-t-elle ? « On joue sur l'implantation et l'orientation de la maison, son architecture, la distribution intérieure, le choix des matériaux, leur couleur, etc., explique-t-on chez Maisons Moyse, le bâtiment doit être capable de satisfaire quatre fonctions principales : capter le rayonnement solaire, stocker cette énergie, la distribuer et la réguler. » Le choix des matériaux (voir ci-après) est primordial puisqu'ils doivent faire montre d'une grande inertie thermique (capacité à capturer puis à restituer l'énergie solaire).

Outre un bâti ultraperformant, cette villa positive réalisée par le constructeur franc-comtois Maisons Moyse organise ses volumes pour suivre la course du soleil et ainsi optimiser les apports naturels. On remarque les panneaux solaires photovoltaïques en toiture. www.moyse.fr © Maisons Moyse

La construction doit suivre autant que faire se peut la course du soleil. Les grandes baies vitrées se positionnent au sud, au sud-est ou à l'ouest en fonction de la configuration du terrain. Pour limiter les ardeurs estivales de l'astre du jour, des casquettes et des brise-soleil sont disposés au-dessus de ces ouvertures.

Les pièces techniques comme les toilettes, le garage ou le cellier se placent au nord puisqu'elles n'ont pas besoin de grandes fenêtres. L'entrée prend la forme d'un sas pour éviter de perdre de la chaleur en hiver. Les plans ont également un rôle à jouer. Traversants, ils faciliteront la circulation de l'air. De quoi obtenir un rafraîchissement naturel en été.

Eclairage naturel et protections solaires

Il est également possible de recourir à des solutions astucieuses. La salle de bains ou les toilettes profiteront d'un éclairage naturel donné par un hublot, un « sun-tunnel ». Des arbres à feuilles caduques seront plantés face aux grandes baies vitrées. Ils filtreront lumière et chaleur en été et en hiver, lorsque leurs feuilles seront tombées, ils laisseront entrer les rayons de l'astre du jour. Ce qui permet d'économiser encore plus d'énergie.

Les maisons positives doivent réduire au minimum leur consommation d'énergie. Certaines d'entre elles optimisent leur éclairage naturel avec par exemple des « sun-tunnel », comme le montre cet exemple réalisé par VELUX®. www.velux.fr © Velux

Dernière innovation en date : le bioclimatique actif. Des capteurs placés un peu partout sur la maison pilotent stores et autres volets roulants en fonction des aléas climatiques. Le soleil tape trop fort en été ? Les volets se ferment. Il apparaît en hiver ? Ils s'ouvrent pour récupérer de précieuses calories qui préchauffent la maison. Ces dispositifs peuvent également être pilotés par internet et/ou téléphone mobile.

Cliquez sur un département pour voir
des offres de maisons neuves avec terrain


La rédaction vous conseille