La géographie et la géologie ne simplifient pas la vie des constructeurs ! Il y a bien longtemps que les terrains dits « faciles » ont trouvé preneurs. Ces îles volcaniques offrent ici des terrains très pentus, ailleurs des parcelles plates, mais argileuses. Alors, partout, il faut que la construction s'adapte à leurs spécificités.
Ce qui implique souvent des surcoûts, notamment en matière de fondations. La conception des maisons doit donc être particulièrement soignée. D'autant que celles-ci doivent répondre à des normes parasismiques et paracycloniques.

Première contrainte : intensifier le niveau général de la sécurité de la structure bâtie. Comment ? En augmentant par exemple la quantité de matériaux utilisés, en optant pour une qualité optimale de ces matériaux. Le béton sera plus résistant, la proportion d'acier à couler dans les fondations sera plus grande, l'épaisseur des murs plus forte.
Les ouvertures sont placées en fonction des vents dominants. Pour limiter les risques d'arrachement de la toiture, les pentes de toit se font plus faibles qu'en métropole. C'est aussi le risque darrachement qui contraint les constructeurs à sceller les charpentes dans le béton, et à avoir recours aux chaînages et poteaux dangles. Le recours aux toitures en tôle vient de ce que ce matériau, au cas où quelque chose viendrait à tomber sur le toit, occasionne moins de dégâts qu'une toiture en tuiles.

Autre point qui vient renchérir encore le coût de la maison, l'obligation d'opter pour l'assainissement individuel, à la charge de l'acquéreur. En effet, le tout-à-légout est très peu répandu sur les îles.
Et pour compléter le tableau, rappelons que la plupart des matériaux sont importés...