Il fait bon vivre en Poitou-Charentes. Et ce ne sont pas les nouveaux arrivants, qui chaque année viennent sy installer, qui diront le contraire. Cest aussi une région où il fait bon faire construire. Car, au-delà de la douceur du climat ou de lintérêt économique des grandes agglomérations, « on y trouve encore des terrains financièrement accessibles », rappelle Juliette Delrieu, directrice commerciale de Delrieu Construction. Et selon les secteurs, « de grands terrains qui sont encore appréciés de toute une frange de clientèle ».
Tous les départements nexercent pas la même attractivité. La Charente-Maritime remporte largement les suffrages, grâce à son littoral notamment. Elle séduit des acquéreurs qui, pour une retraite ensoleillée, font le choix de lArc atlantique ou de sa proximité. Mais pas seulement. « A Saintes par exemple, la clientèle se compose aussi bien de jeunes primo-accédants que de retraités qui achètent pour la deuxième ou troisième fois », détaille Géraldine Leroux, responsable communication chez Maisons den France Atlantique. « Sans oublier ceux qui font construire une résidence secondaire ou un bien quils loueront . » Satisfaire une clientèle variée, où quelle se trouve : voilà à quoi sengagent les constructeurs.
Des plans étudiés
Comme partout ailleurs, cest le budget qui détermine le projet. Pour répondre aux besoins des primo-accédants qui disposent dune enveloppe financière serrée, la solution réside « dans des maisons aux formes simples, sans complexité architecturale, note Géraldine Leroux. La maison rectangulaire simpose alors ». Une forme qui, comme le rappelle Juliette Delrieu « est la mieux adaptée pour répondre aux exigences de la RT 2012 et permettre de maîtriser les dépenses énergétiques ». En effet, plus larchitecture est complexe, plus les coûts de construction sont élevés et plus il y a de zones qui demandent une isolation renforcée, plus délicate à traiter.
Côté superficie, les maisons démarrent souvent à 80 m2. Même si « la demande la plus courante, pour les primo-accédants, reste une maison de 90 à 95 m2, avec trois chambres », constate Géraldine Leroux. Pour limiter les coûts, les constructeurs proposent des plans types, éventuellement personnalisables, comme chez Maisons den France Atlantique. Chez Delrieu Construction, « nous avons étudié des plans qui peuvent sinscrire sur la majeure partie des terrains », explique Juliette Delrieu. « Ce qui nous permet de proposer aux primo-accédants des maisons à partir de 1 100 € le mètre carré. » Et que ce soit du côté de Maisons den France Atlantique ou de Delrieu Construction, pas question de « jouer » sur la qualité du bâti et des matériaux de construction pour entrer dans un budget serré : « nous travaillons avec le même soin et le même souci de qualité quelle que soit lampleur du projet », saccordent-ils à dire.
Des espaces optimisés
Grande ou petite maison, on retrouve des constantes dans les aspirations des acquéreurs. « Lorsque cest possible, les acquéreurs préfèrent une construction de plain-pied », remarque Géraldine Leroux. Logique : cherchant une maison très facile à vivre, les acquéreurs cherchent à sépargner les escaliers. Mais létage simpose en zone urbaine, sur de petites parcelles, ou au contraire « quand le projet dépasse les 150 m2 », signale Juliette Delrieu.
Côté plans, la grande pièce de vie avec cuisine ouverte continue dêtre largement plébiscitée. « Cette grande pièce permet de gagner des mètres carrés, souligne Géraldine Leroux. Pas de place perdue en dégagements superflus ! » Quand la maison est petite, « larbitrage se fait sur la taille des chambres et pas de la pièce de vie », continue la responsable communication de Maisons den France Aquitaine. « Elles font alors entre 10 et 12 m2. Sur des surfaces de 80 à 90 m2, il ny aura pas de suite parentale, et une seule salle de bains familiale. » Si le budget le permet, la suite parentale avec salle deau et dressing privatifs est très appréciée.
Contemporain : très tendance !
En Poitou-Charentes, les lignes épurées se sont imposées depuis plusieurs années. Que ce soit pour des maisons classiques et bien sûr, pour des architectures contemporaines. On pourra trouver des ouvertures plus hautes que larges, des baies à galandage, des brise-soleil... Et bien sûr, un toit-terrasse. « On peut aussi mixer toit-terrasse et toiture classique, développe Géraldine Leroux. Le frein éventuel reste le budget. » En façade, place aux tons clairs. « Les enduits blancs sont souvent demandés, continue-t-elle. Avec parfois une bande de couleur contrastée au niveau de la porte dentrée ou pour souligner les fenêtres. » Même constat pour Juliette Delrieu : « si les murs sont blancs, crème, ou blanc cassé, on va jouer la fantaisie sur les portes dentrée par exemple ». Côté menuiseries, « cest laluminium gris anthracite qui est majoritairement choisi », poursuit-elle.
Bien sûr, il faut aussi répondre aux réglementations en vigueur. « Les architectures sont différentes selon les départements, souligne Juliette Delrieu. Et il faut sadapter à lenvironnement. Par exemple, à Poitiers, on aura souvent des tuiles noires en couverture et des avancées de toiture, tandis que dans le secteur de Niort, on se rapproche plus des caractéristiques de la Charente-Maritime. » Dans ce dernier département, dans les secteurs soumis aux prescriptions des architectes des Bâtiments de France (ABF), les maisons qui sinspirent de la tradition sont rectangulaires, avec des toitures à deux pentes habillées de tuiles de terre cuite, des ouvertures plus hautes que larges, pas davant-toit.
La maison bois senracine
Si la maison en bloc béton ou en brique reste encore majoritaire, la maison à ossature bois remporte un succès croissant en Poitou-Charentes. Chez Delrieu Construction, lossature bois constitue plus de 50 % de lactivité. Et touche tous les segments de clientèle. « Même si lossature bois reste un peu plus chère quune maison maçonnée, elle est accessible aussi aux primo-accédants, souligne Juliette Delrieu. Nous avons conçu une gamme spécifique, avec des plans sur catalogue. »
Autre avantage de lossature bois, permettant de contenir les coûts, cest lindustrialisation du produit. « La maison est plus rapide à mettre en uvre », poursuit la directrice commerciale de la marque.
Côté aspect extérieur, tous les choix sont possibles. « Le bardage bois affirme lidentité de la maison, mais il nest pas toujours autorisé dans les secteurs qui dépendent des architectes des Bâtiments de France, précise Juliette Delrieu. Dans ce cas, cest le crépi qui simpose. Dailleurs, cette option est souvent retenue, parce que nous proposons un produit technique qui assure lisolation par lextérieur. Certains acquéreurs encore optent pour un habillage mixte, associant par exemple crépi et bardage, ou pierre et bardage... »
Ce qui séduit les acquéreurs, en dehors de la grande souplesse architecturale que propose le produit ? « Nous avons différents types dacquéreurs : les passionnés de la maison bois, qui apprécient latmosphère particulière qui sen dégage, et le confort quelle assure, garantit Juliette Delrieu. Mais il y a également ceux qui la choisissent pour son aspect sain, pour éviter les risques dallergies par exemple. Et les clients qui ladoptent parce quune maison bois est non seulement écologique, mais également économique. »
Des maisons en Poitou-Charentes