Une architecture moderne
Chez Maisons Ericlor (groupe Villadim), la demande s'équilibre entre maisons classiques et contemporaines (à hauteur de 40 % par type de maisons), les 20 % restants étant de la maison de ville. « Chez Maison Laure, la demande porte à 90 % sur des lignes contemporaines », estime Florent Peincout. Chez Maisons SCERPI, « le classique reste apprécié, mais le contemporain est de plus en plus prisé, constate Agnès Saint-Ges, et dans l'un et l'autre cas, les architectures sont épurées ». Le toit plat, quand il est possible, reste la signature des maisons contemporaines. « Toutes les communes ne l'autorisent pas, rappelle Florent Peincout, il faut aussi que le budget le permette. » Autre option : « on réalise aussi des toitures mixtes », indique Agnès Saint-Ges. Ou encore « des toits monopentes », complète Ludivine Pinault. « Dans le Loir-et-Cher, on pourra réaliser des toitures noires, explique le franchisé Maison Laure en Touraine, auquel cas il faut utiliser de l'ardoise ». D'une manière générale, « c'est le plain-pied qui constitue l'essentiel de la demande », note Agnès Saint-Ges. Nombre d'acquéreurs privilégient cette solution. Pratique, elle supprime les escaliers et permet d'adapter facilement la maison aux besoins liés au vieillissement. Chez Maison Laure, « les acquéreurs optent à 90 % pour une maison avec des combles aménageables , remarque Florent Peincourt. C'est un véritable argument à la revente ». Cette option offre en effet de nombreuses possibilités en termes d'aménagements. De quoi faire évoluer la maison au gré des besoins de ses occupants. Les architectures contemporaines gagnant du terrain
Sobre et épuré
Pour accentuer les formes épurées de la maison, « on aura des fenêtres d'une grande verticalité, très étroites et très hautes, ou au contraire des rectangles horizontaux, détaille Florent Peincout, mais les grandes baies coulissantes restent un incontournable ». Et pour cause : « les grandes baies vitrées permettent aussi de respecter les critères de la RT 2012 », rappelle Ludivine Pinault. Avec cette norme qui encadre la construction depuis janvier 2013, les ouvertures doivent en effet compter pour au moins un sixième de la surface des murs. Les menuiseries, « en PVC plaxé ou en aluminium, sont en couleurs », indique Agnès Saint-Ges. Avec, en tête du hit-parade des coloris, le gris anthracite. « On assortira les gouttières, la porte de garage aux menuiseries », remarque Florent Peincout. Quant aux enduits, ils sont clairs. « Le blanc pur est interdit », poursuit-il. Du coup « on a des blancs cassés, du gris clair, ou parfois des tons ocre, énumère Agnès Saint-Ges, la bicoloration est aussi demandée ». Chez Villadim, « nous apportons la couleur par touche, pour mettre certains éléments en valeur, raconte Ludivine Pinault. Ça peut être du rouge, du gris, par exemple ». Même remarque chez Maison Laure : « on va par exemple traiter le renfoncement d'une entrée en noir ou en gris ». Autre choix possible, « l'habillage de la façade avec un enduit spécifique obtenu par matriçage, et qui imite le bois, la pierre, la brique », explique Jérôme Fousse.
La fin de la tradition ?
En matière d'architecture, les choix vont aussi dépendre de l'adresse de la maison. Car selon les secteurs, certaines règles doivent être observées. « On aura plus souvent de l'ardoise en toiture en Indre-et-Loire, note Ludivine Pinault, mais dans le sud du département, ce seront plutôt des petites tuiles. On trouvera de l'ardoise également dans le Loiret ». La proximité d'un site classé fait croître les exigences des architectes des Bâtiments de France (ABF). « On demandera par exemple des menuiseries bois. Mais si autrefois les ABF étaient opposés aux menuiseries en PVC, il arrive désormais qu'ils l'autorisent en façade arrière de la maison, de façon à ce que ça ne se voit pas de la route », nuance Florent Pencout. Les acquéreurs qui souhaitent retrouver dans leur maison quelques emprunts à l'architecture régionale « optent pour des lucarnes gerbières par exemple, des corniches en pierre reconstituée » signale la directrice des Maisons SERCPI. Chez Maison Laure, « dans le Loir-et-Cher, nous réalisons de temps à autres des maisons aux lignes traditionnelles, explique Florent Peincout. Avec des colombages et des briquettes, des volets en bois. Et pour respecter la part d'ouvertures qu'impose la RT 2012, nous réalisons les grandes baies vitrées en façade arrière ».