Renouveau. Si, en région Centre-Val-de-Loire, le parcours résidentiel aboutit souvent à la maison individuelle, ces dernières années ont été, comme dans toutes les régions de France, un peu rudes pour la construction. Mais le marché du Centre-Val-de-Loire retrouve des couleurs depuis 2015, avec des ventes en nette progression. Tous les types de clients se montrent actifs, y compris les primo-accédants, ces jeunes qui se lancent dans un projet de construction pour la première fois. Ces ménages bénéficient de la version 2016 du PTZ. Les plafonds de revenus pour obtenir cette aide à l'accession à la propriété sont revalorisés et son montant est augmenté. « Même s'il est encore trop tôt pour juger des effets du nouveau PTZ, les mesures qui l'améliorent ne peuvent que bénéficier aux acquéreurs », remarque Jérôme Fousse, directeur général du groupe Fousse et président de la LCA-FFB (principale association de constructeurs) du Centre-Val-de-Loire. Le gouvernement n'est pas le seul à se pencher sur la solvabilité des acquéreurs. Les constructeurs travaillent tous à des solutions permettant à chacun de faire construire, quel que soit son budget.
Une maison optimisée
Une maison neuve dans le Centre, combien ça coûte ? « Le prix moyen du mètre carré s'établit à 1 200 € », signale Jérôme Fousse. Un prix qui varie selon les prestations demandées par l'acquéreur, mais aussi « en fonction de la zone climatique », rappelle-t-il. La région Centre compte deux zones climatiques. Le Loiret est rattaché à la zone de Strasbourg, ce qui implique un renforcement de l'isolation pour répondre aux normes et donc un surcoût. Le Loir-et-Cher, en revanche, appartient à la zone climatique de Nantes ». Pour contenir les prix, la solution passe par des modèles types de maisons, très étudiés, très optimisés. Certains constructeurs proposent ainsi des gammes dédiées. C'est le cas par exemple du groupe Villadim, avec sa marque Primea. « Les superficies démarrent à 73 m2 et vont jusqu'à plus de 100 m2 », détaille Ludivine Pinault, responsable communication de cette société qui regroupe Maisons Ericlor, Maisons Priméa, Logis de Vendée et Tanais Habitat. Chez Maison Laure, il arrive que la demande porte « sur des maisons de 55 m2, avec une seule chambre », constate Florent Peincout, franchisé chez ce constructeur. « Nous venons de créer une gamme de modèles, fixes, pouvant répondre à des compositions familiales différentes et à des budgets serrés. Les maisons de 55 m2 sont commercialisées à 55 000 €, celles de 66 m2 à 65 000 € et celles de 80 m2, avec 3 chambres, valent 79 000 €. » D'une manière générale et tous constructeurs confondus, la maison moyenne offre encore entre 100 et 107 m2.
Espace et fonctionnalité
Qu'ils fassent construire une grande maison ou un modèle de dimensions plus modestes, les acquéreurs ont une aspiration commune : ils veulent la plus grande pièce de vie possible. Et quand les mètres carrés sont comptés, « l'arbitrage se fait sur la superficie des chambres, affirme Ludivine Pinault, dans ce cas, elles font entre 10 et 12 m² ». En revanche, quand le budget le permet, et que les maisons sont faites sur mesure, « on a une suite parentale, de plus en plus grande, voire plusieurs suites », complète-t-elle. « Pour qu'on puisse réaliser une suite parentale, la maison doit faire au moins 90 m2 », nuance Jérôme Fousse. Cette suite parentale, on apprécie « qu'elle soit séparée de l'espace nuit des enfants », constate Florent Peincout. Certains acquéreurs veulent même « que chaque chambre, notamment celles des ados, dispose de sa propre salle de bains », souligne Agnès Saint-Ges, directrice des Maisons SERCPI et vice-présidente de la LCA FFB du Centre-Val-de-Loire. « On travaille aussi sur la fonctionnalité, en offrant plus de placards intégrés, pour limiter le mobilier. Quelle que soit la taille de la maison, on évite si possible les couloirs et les dégagements pour libérer l'espace, fluidifier les circulations. » Un décloisonnement qui domine dans les pièces de vie, qui comprend généralement une cuisine ouverte, avec îlot central. « Parfois la cuisine est semi-fermée, grâce à des verrières très prisées actuellement », complète Florent Peincout. « On nous demande aussi un bureau ouvert sur le salon et le tout doit bénéficier d'un maximum de luminosité. »