« Le marché de la maison individuelle reste compliqué en Bretagne, surtout dans le Finistère et dans les Côtes-dArmor », constate Hermann Genouel, directeur général du Groupe Maisons de lAvenir, « il est très difficile pour les primo-accédants de faire construire leur maison, mais les secundo-accédants sont toujours présents et le marché de lextension marche bien ».
Morosité économique, frilosité des banques, concurrence de lancien Au total, la région enregistre une forte baisse des permis de construire. Une tendance que confirme Fabrice Treguer, directeur commercial chez Trecobat : « le marché continue sa baisse, notamment dans le Finistère qui est désormais au même niveau que les Côtes-dArmor ».
Pourtant, les conditions sont réunies pour accéder à la propriété : prix des terrains en baisse, taux dintérêt historiquement bas, offre adaptée aux budgets des acquéreurs Ces derniers accordent une importance toute particulière à larchitecture. En revanche, plus question de séloigner en pleine campagne, ils choisissent des villes dynamiques. Enfin, pour ceux qui rêvent du bord de mer, les 3 000 kilomètres de côtes ne sont jamais loin.
Les atouts de la Bretagne
Même si le marché est difficile, la maison individuelle a toujours la cote en Bretagne. Et les raisons de ce succès sont diverses. Il tient tout dabord aux Bretons eux-mêmes, qui lorsquils décident de devenir propriétaires se tournent en grande majorité vers lhabitat individuel. Trois quarts des logements neufs sont des maisons.
Les « locaux exilés », le plus souvent à cause de leur travail, dans une autre région, reviennent tôt ou tard en Bretagne et y font construire leur demeure. Enfin, le nombre de résidences secondaires (ou en vue de la retraite) na cessé de croître. Un climat doux, des paysages riches et diversifiés, des villages authentiques et une forte identité régionale ne sont pas étrangers à ce plébiscite.
Qui fait construire sa maison en Bretagne ?
Depuis la crise, les Anglais ont déserté les côtes bretonnes, mais pas les Français. « Sur les acquéreurs extérieurs à la Bretagne, la moitié vient de la région parisienne, constate Hermann Genouel, lautre dun peu partout, du Nord, du Sud, ou de lEst. »
Ceux qui font construire leur maison sont avant tout des locaux, mais pas seulement. « Il y a également de nombreuses mutations, poursuit-il, de personnes qui veulent venir sinstaller en Bretagne. »
Enfin, il y a encore les Bretons exilés qui reviennent à lheure de la retraite. Et même un peu plus tôt. « Certains anticipent plus et font construire en réalisant un investissement locatif dans un premier temps, explique Hermann Genouel, ils vont louer pendant neuf ans avant de récupérer leur bien pour y passer leur retraite. »

Confiance et garanties pour bien construire
En matière de construction de maison individuelle, il existe différents cadres juridiques. Regardez attentivement le contrat que vous signez avec votre professionnel, car les garanties et assurances varient d'un cas à l'autre. Le Contrat de construction dune maison individuelle (CCMI) est strictement réglementé par la loi de 1990. Avec lui, vous traitez avec un interlocuteur unique, le constructeur. Et surtout, vous bénéficiez de nombreuses protections comme le délai de rétractation, la présence dune notice descriptive précise de la maison et la garantie de livraison à prix et délais convenus. Cette dernière est donnée par un garant (établissement financier, société dassurances), sous forme de caution financière dachèvement. En cas de défaillance du constructeur, le garant se charge de faire terminer les travaux.
« En ces temps perturbés, les acquéreurs ont besoin de sécurité », rappelle Marc Loys, président des Maisons Elian et président de lUMF Bretagne, « et la sécurité en matière de construction neuve passe par le Contrat de construction dune maison individuelle, le CCMI. » De plus, la notoriété et la fiabilité du constructeur choisi sont importantes. « On mise sur la qualité de nos maisons et notre sérieux pour conserver nos clients », poursuit-il.