Faire construire, cest passer du rêve de maison à la réalité dun projet de construction. Un chantier qui ne doit jamais simproviser. Heureusement, les constructeurs sont là pour vous aider du début à la fin de votre projet. « Il est important daller voir le constructeur dès quil y a une envie dachat », explique Cécile Hervé, directrice des ventes des Demeures de la Côte dArgent et des maisons Clairlande (groupe Géoxia). « Même si vous hésitez encore ! Le premier rendez-vous permet de découvrir les attentes du client, ses besoins et ce quil aimerait. »
Cest aussi une bonne idée de consulter le constructeur avant dacheter son terrain. Celui-ci peut en effet vous mettre en relation avec ses partenaires. Et aussi vous conseiller par rapport à vos impératifs : scolarisation des enfants, distance par rapport au lieu de travail... De même quil peut vous orienter vers ses partenaires financiers. Autre conseil : « pour ne pas ségarer, mieux vaut consulter trois ou quatre constructeurs, pas plus », explique Pascal Mazouat, directeur des Maisons Aquitaine. « Sinon, il est difficile de sy retrouver. »
Enfin, il faut signer un contrat de construction dune maison individuelle (CCMI). Cest le seul cadre juridique spécifiquement réglementé par une loi de 1990. Très protecteur, il porte sur un prix global, forfaitaire et définitif et inclut une garantie de livraison à prix et délais convenus. « Les acquéreurs doivent également être vigilants lorsquils constatent des écarts de prix trop importants entre les différents constructeurs consultés », insiste Jacques Dufort, président dIGC. « Quand une maison semble bradée, il faut savoir pourquoi ! » Un conseil ? Demandez à visiter des chantiers en cours. Alors, pour faire construire en Aquitaine en toute sérénité, nous vous proposons ce grand dossier conçu pour satisfaire toutes les envies de maison.
Acheter un grand terrain
Vous rêvez dune vaste parcelle ? Deux options soffrent à vous : soit prospecter dans les zones rurales, soit disposer dun budget important, permettant de bénéficier de la (relative) proximité dune grande ville ou dune desserte rapide. Dune manière générale, si vous avez envie dune maison implantée sur un terrain de plus de 800 m2, oubliez les grandes agglomérations, notamment Bordeaux et le BAB (Biarritz/Anglet/Bayonne). Les opportunités y sont rares.
En Gironde par exemple, vous prospecterez près du Lot- et-Garonne, autour de Gajac ou La Réole. Dans cette dernière commune, on peut acquérir 1 300 m2 pour 38 000 € et à Saint-Sève, 1 000 m2 pour 23 000 €. Si votre budget le permet, en Gironde toujours, la commune très prisée de La Brède offre quelques opportunités. Comptez 180 000 € pour une parcelle de 800 à 1 000 m2.
En vous rapprochant de la Dordogne, à 10 minutes de Libourne, vous trouverez par exemple à Saint-Michel-de- Fronsac un terrain de 870 m2 pour 20 000 € (source IGC).
Dans le Lot-et-Garonne, « on trouve une offre en lotissement autour dAgen, avec des lots qui font entre 300 et 1 000 m2 », explique Lucie Montigny, responsable communication et marketing de Mètre Carré. « Mais dans le nord-ouest du département, en secteur diffus, on trouvera des terrains entre 1 000 et 5 000 m2. » En moyenne, comptez 50 000 € pour 1 000 m2, et dans les zones plus rurales, la même somme permet de soffrir une vaste parcelle de 2 000 m2.
Dans les Landes, à lintérieur des terres, les terrains peuvent être de belle taille. A Aire-sur-lAdour par exemple, on aura 1 100 m2 pour 35 000 €, à proximité du centre-ville.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, il faut séloigner dun quart dheure de Pau pour voir les prix sétablir entre 60 000 et 70 000 €. Plus loin, les prix sont plus abordables.
Notre conseil. Attention que le terrain choisi ne soit pas trop éloigné de votre lieu de travail. Cest un critère dont la banque peut tenir compte avant de vous allouer votre prêt. Logique : plus vous vous éloignez, plus vos dépenses transport sont importantes, ce qui pèse forcément sur votre budget. Et cest aussi une question de confort de vie, tant pour les courses que pour emmener les enfants à lécole.
Bâtir près dune grande ville
« Aujourdhui, en Gironde, la majorité des ménages veut habiter près dune grande agglomération, constate Cécile Hervé. Les lotissements créés dans un rayon de 15 kilomètres autour de Bordeaux ne sont pas très nombreux et se vendent très rapidement. Dans les secteurs recherchés, on ne trouvera pas de terrains à moins de 200 000 €. » Et même, « en banlieue ouest, intra-rocade, il faut compter 1 000 € le mètre carré, détaille Jacques Dufort. A lextérieur de la rocade, le mètre carré sétablit autour de 200 € ». Les parcelles sont généralement très petites, et sur des communes comme Le Bouscat, Mérignac, Capeyron ou Bruges, valent environ 250 000 €. Au Bouscat « 276 m2 sont proposés à la vente à 230 000 €, et un terrain de 240 m2 à 260 000 € », indique-t-on chez IGC.
Pour trouver des parcelles à bâtir moins chères, il faut séloigner dau moins 20 kilomètres de Bordeaux. « Autour de Beychac-et-Caillau par exemple, on aura un terrain de 500 à 700 m2 pour environ 80 000 € », poursuit Jacques Dufort. Vous pourrez aussi orienter vos recherches aux limites du Médoc, pour un budget qui variera entre 80 000 et 100 000 €.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, vous trouverez des lotissements autour de Pau. Dans ce secteur mais aussi dans les communes prisées de ce département, les prix ont augmenté, comme à Idron ou à Bizanos, où « 1 000 m2 se vendent entre 130 000 et 150 000 », remarque Pascal Mazouat.
Dans les Landes, dans les communes proches de Mont-de-Marsan, les lotissements offrent des parcelles de 500 à 700 m2. Comme à Saint-Pierre-du-Mont, où 515 m2 se vendent 49 900 €. A Bougue, comptez 47 900 € pour 720 m2. Autour de Dax, les prix varient de 100 à 120 € du mètre carré.
Notre conseil : avant de choisir votre commune, notamment dans lagglomération bordelaise, raisonnez en temps de transport par rapport à votre lieu de travail, et non en kilomètres.
Vivre près du littoral
La condition sine qua non pour faire construire à deux pas de lOcéan ? Disposer dun budget confortable, à nuancer en fonction des secteurs et de la proximité des plages. Ainsi, sur le Bassin dArcachon (Gironde), il faut quasiment 160 000 € à Gujan-Mestras pour devenir propriétaire dun lot entre 480 et 520 m2. A Andernos-les-Bains, vous ne trouverez rien à moins de 200 000 €. A Arès, comptez autour de 150 000 €.
Dans les Landes, à Biscarosse, comptez entre 96 400 et 103 500 € pour un terrain entre 500 et 700 m2. A Sanguinet, 600 m2 seront vendus entre 102 000 et 103 000 €. A Capbreton, comptez 245 000 € pour 550 m2, et à Hossegor, vous débourserez 474 000 € pour 1 500 m2.
Pour trouver des prix plus doux, prospectez autour de Linxe, non loin des plages et du golf de Molliets. Près du centre- ville, 715 m2 sont commercialisés 54 000 €, et dans un autre secteur, 638 m2 sont proposés à 51 000 €.
Au Pays basque, dans le secteur Bayonne, Anglet, Biarritz, « les terrains offrent de petites surfaces, entre 400 et 600 m2, signale Pascal Mazouat. En fonction de ladresse, ils peuvent valoir entre 250 000 et 600 000 €, notamment sur Anglet et Biarritz. » Et sur les communes de première couronne, comme Urcuit, Urugne, Bassussari, « pour des parcelles entre 600 et 800 m2, la fourchette sétablit entre 100 000 et 150. 000 € ». Par ailleurs, « vous pourrez acquérir à Arbonne ou Arcangues autour de 2 500 m2 pour 500 000 €. Ce sont des parcelles très bien situées, à proximité dun golf, dans un secteur encore proche de la côte ».
Notre conseil. Selon le secteur choisi, pensez aux embouteillages en été !
Soffrir une maison de ville
Quand on construit en zone urbaine dense, et donc souvent sur des parcelles de petite superficie, la solution reste la maison de ville. « Dans les centres urbains très développés, on travaille sur les dents creuses, ou sur un terrain déjà construit, mais en rasant la vieille maison. Autre cas de figure, le grand terrain divisé », détaille Jacques Dufort.
Certains propriétaires de vastes parcelles décident en effet de découper leur terrain. Ils vendent la partie comprenant leur ancienne maison et soffrent une demeure toute neuve avec le fruit de la revente. De plus en plus de constructeurs proposent des services pour faciliter cette division parcellaire.
Pour construire en ville, sur des terrains de 200 à 300 m2, « cela demande une conception particulière de la maison », note Cécile Hervé. Il faut que la construction réponde à de nombreuses exigences. Tout dabord, elle sera rarement de plain-pied. De plus, « la maison peut être mitoyenne dun ou de deux côtés, ce qui demande des fondations plus élaborées », souligne le président dIGC. « Les règles durbanisme dans lagglomération bordelaise exigent que la maison dispose dun garage et dune place de stationnement devant », rappelle-t-il.
Tout naturellement, la maison doit sinscrire dans le bâti existant et les façades répondront aux exigences des services durbanisme, qui parfois « diffèrent des impositions du Plan local durbanisme, explique Jacques Dufort, ce qui entraîne des allers et retours de dossiers avant de pouvoir déposer le permis ». Votre maison sera peut-être le fruit dun compromis, avec par exemple un aspect traditionnel pour la façade avant, sur rue, mais des lignes plus contemporaines sur la façade arrière, si cest ce que vous recherchez.
Notre conseil. Un terrain exigu, des fondations complexes peuvent entraîner des surcoûts. Et vous devrez peut-être faire des concessions sur laspect de votre maison pour quelle sinscrive au mieux dans son environnement.
Investir en locatif
Si vous voulez faire construire pour louer, les constructeurs vous proposeront le bien adapté à votre projet. « Il y a des investisseurs qui ne recherchent que les avantages fiscaux de la loi Pinel, remarque Cécile Hervé, qui feront construire en zone B1 (grandes villes régionales), comme dans le secteur de Saint-André-de-Cubzac, de Duizon ou dArtigues (Gironde). Il y a ceux qui visent plutôt le rendement locatif, et qui choisiront la zone C (villes de moins de 50 000 âmes), où la demande locative est forte. Il arrive même que certains fassent deux maisons sur un grand terrain. » Enfin, « certains investisseurs ont, en plus de lattrait fiscal, un objectif patrimonial et souhaitent à terme récupérer la maison pour leurs enfants ou pour eux », souligne Pascal Mazouat.
Ceux qui veulent la reprendre pour y vivre choisiront une maison qui répondra à leurs goûts. Mais les investisseurs purs, qui visent le rendement et les avantages fiscaux « ont intérêt à opter pour une maison qui plaît au plus grand nombre, indique Lucie Montigny. La plupart du temps, ils font construire sur un terrain de petite taille, proche des commodités. Généralement, la maison fait 90 m2, avec trois chambres. De forme simple et daspect plutôt classique, elle présente dans notre secteur (Lot-et-Garonne) une toiture à deux pentes. » Et bien sûr « elle doit être fonctionnelle », complète Cécile Hervé. Qui rappelle que les Demeures de la Côte dArgent proposent aux investisseurs une maison « Effet Joule », cest-à-dire chauffée à lélectricité. Le renforcement de lisolation permet de rentrer dans les critères de la RT 2012 en adoptant ce mode de chauffage. « Il est important de proposer un système de chauffage qui ne nécessite pas dentretien, comme des splits couplés à des radiateurs », relève Lucie Montigny. Chez Mètre Carré, les investisseurs consacrent en moyenne une enveloppe globale (terrain et maison) de 160 000 à 170 000 € à leur projet.
Notre conseil. Les petits terrains permettent de rendre le projet global moins onéreux. Sachez aussi si vous voudrez ou pas récupérer la maison pour loccuper. Cela déterminera vos choix. Enfin, notez que si vous faites construire en zone C, vous ne pouvez pas bénéficier des avantages fiscaux de la loi Pinel (déduction dimpôt de 12 à 21% du prix du logement sur six à douze ans de location).
Choisir le contemporain
Les ménages plébiscitent les maisons aux allures contemporaines, quelle que soit leur enveloppe financière. Toutefois, « plus le budget est important, plus larchitecture de la maison est contemporaine », remarque Jacques Dufort. Majoritairement, la demande reste cependant sur des formes classiques, le rectangle, le carré ou le L. La toiture vient marquer le style de la maison. « Quand ils sont autorisés, les toits-terrasses sont très prisés », remarque Pascal Mazouat.
Pour les budgets plus serrés, « nous proposons des jeux de toiture, détaille Jacques Dufort, en mixant toit plat et toiture traditionnelle ». Et par exemple, « le toit plat couvre le garage, le corps principal de la maison étant abrité par une toiture deux pentes, avec éventuellement un décroché », indique Cécile Hervé.
Le toit plat nest pas possible ou ne correspond pas à vos goûts ? « Les tuiles plates noires, par exemple, apportent une note moderne à la maison », relève Lucie Montigny. Des tuiles noires très demandées dans le Béarn, par exemple. « En les associant à des menuiseries noires, on crée un look séduisant et assez chic, moderne, sans que ce soit compliqué techniquement ni trop coûteux », explique le directeur des Maisons Aquitaine.
En façade aussi, on peut apporter un aspect contemporain sans générer de surcoût. « On peut aussi créer un double rainurage des lignes parallèles grattées sur un millimètre pour donner du relief à la façade », reprend Lucie Montigny. Les acquéreurs optent aussi pour lassociation de deux tons en façade. « Ça peut être un ton pierre et du gris, ou encore de lécru et du blanc, associés éventuellement à des gouttières marrons », poursuit la responsable communication et marketing de Mètre Carré. Ou encore une touche de couleur plus soutenue, des bandes contrastées, un barrage bois sur une partie de la façade... Indissociables de larchitecture contemporaine, les grandes baies vitrées sont à lhonneur. Quand le budget sy prête, « les baies à galandage, qui disparaissent entre le mur et une cloison, sont très prisées », conclut-elle.
Notre conseil. Une maison aux lignes sobres sera plus facile à revendre le cas échéant.
Construire en secteur protégé
A proximité de monuments classés, ou dans certaines communes, les architectes des Bâtiments de France (ABF) donnent des directives précises sur ce qui peut ou ne peut pas se construire. Ainsi, dans des secteurs très identitaires, comme le Pays basque, « 99% du territoire est soumis à de fortes contraintes architecturales, quelles émanent des communes ou des ABF, rappelle Pascal Mazouat. Cest un point que les clients doivent garder à lesprit. Mais dune manière générale, ils souscrivent facilement à ce qui est préconisé ». A savoir entre autres, le colombage, des teintes très précises, des toitures en tuiles romanes en terre cuite...
Certains de ces éléments sont générateurs de surcoûts. A noter, certaines communes autorisent quelques petites touches contemporaines pour ceux qui le souhaitent, comme « des ouvertures sous forme de baies vitrées, des menuiseries aluminium qui respectent les couleurs locales ». Dans le Béarn, les contraintes sont moins fortes, mais on peut avoir « des couvertures en ardoise, à fort pourcentage », complète le directeur de Maisons Aquitaine. Dans le Lot-et-Garonne, la tradition se remarque par exemple « en toiture, à deux pentes entre 33 et 35%, habillées de tuiles régionales panachées, des ouvertures plus hautes que larges, des enduits ton pierre », détaille Lucie Montigny. En Gironde, les directives seront assez similaires, avec « des tuiles de terre cuite, pas de menuiseries anthracite, un ton pierre en façade... », signale Jacques Dufort.
Il arrive aussi que les acquéreurs, sans spécifications de la commune, veuillent une maison avec une touche locale. Par exemple, « sur le bassin dArcachon, certains opteront pour des lambrequins, précise Cécile Hervé. En Dordogne, on jouera sur les menuiseries, les petits bois, les enduits... ». Les constructeurs sauront vous aider à faire les bons choix en fonction de vos désirs, de votre budget et des règles durbanisme.
Notre conseil. Renseignez-vous bien sur les impositions qui concernent le secteur où vous souhaitez faire construire, afin de ne pas être déçu si la maison que vous imaginiez ne peut pas y être réalisée.
Vivre dans une maison bois
Dans les Landes, ou en Gironde dans lEntre-Deux-Mers ou sur le bassin dArcachon, certains ménages optent pour une maison à ossature bois. « Les lignes architecturales sont le plus souvent contemporaines. Avec par exemple un toit gris, des menuiseries anthracite, une terrasse couverte », explique Cécile Hervé. Si ce type de construction peut arborer nimporte quel type de finitions (enduit, parement), les acquéreurs « veulent garder lesprit bois, poursuit la directrice des ventes des Demeures de la Côte dArgent. Cest le bois naturel qui reste le plus souvent demandé. Ils savent que la maison va griser, mais ont envie que la maison vive avec eux. Dautres préfèrent peindre ou lasurer le bois ».
Côté technique, les professionnels locaux emploient le plus souvent le procédé de lossature bois industrialisée. Une fois le projet défini, les panneaux sont préfabriqués en usine puis livrés et assemblés sur le chantier. A la clé : un haut standard de qualité, de très bonnes performances, une grande souplesse architecturale et une pose rapide. De quoi compenser dans une large mesure un prix supérieur dau moins 10% à celui dune maison maçonnée.
Notre conseil. Si vous choisissez de peindre le bois, sachez quil faudra renouveler régulièrement le traitement. Rappel : une maison à ossature bois répond aux normes de la RT 2012 comme les maisons maçonnées.
Créer un cadre agréable
De la lumière avant tout ! Quels que soient le style et le budget, les acquéreurs veulent une maison lumineuse. « La lumière naturelle est privilégiée, insiste Jacques Dufort. Les grandes baies, mais aussi les fenêtres de toit sont prisées, tout comme les impostes fixes. A chaque fois que cest possible, nous multiplions les ouvertures. » Et pour un maximum de luminosité et jouer sur le dehors-dedans, « on peut même réaliser des menuiseries dangle sans structure, ce qui fait que rien narrête le regard ! », explique Lucie Montigny. Bien sûr, « le travail sur lexposition est primordial, rappelle Pascal Mazouat. Cest le terrain qui dicte comment tirer le meilleur parti possible de lensoleillement ».
Aujourdhui, dune manière générale, les acquéreurs sont avant tout attentifs « à la surface de la maison, à la fluidité de la circulation et aux ouvertures », confirme Lucie Montigny. Les constructeurs « optimisent la surface habitable en limitant les couloirs et dégagements », précise Cécile Hervé. La grande pièce à vivre, conviviale, recueille tous les suffrages. « Les ménages apprécient les cuisines ouvertes avec îlot central », constate Lucie Montigny. Même si dautres « privilégient les cuisines semi-ouvertes, avec un vitrage atelier qui sépare un peu sans couper du reste de la pièce », complète Jacques Dufort. Le plus ? « Le cellier attenant à la cuisine », déclare Cécile Hervé.
Quand le budget le permet, « les acquéreurs apprécient que la partie nuit des parents soit séparée de celle des enfants par la pièce de vie, par exemple », remarque Pascal Mazouat. La suite parentale fait toujours recette, avec sa salle de bains privative et son dressing. Bref, lidée est de permettre à chacun de préserver son intimité dans la maison tout en favorisant la vie de famille.
Notre conseil. Si votre budget est serré, vous pouvez gagner des mètres carrés en renonçant au garage et en abritant la voiture sous un carport. Autre solution proposée par les Demeures de la Côte dArgent, en optant pour un garage de 10 m2 qui sert despace de stockage pour les vélos, la tondeuse, largent économisé pouvant financer des mètres carrés habitables.
Miser sur le confort
Côté chauffage, toutes les solutions sont possibles. Et ce grâce au bâti performant des maisons. « Chez Mètre Carré, nous allons au-delà de la Réglementation thermique 2012 et nous construisons en brique très isolante, doublée dune isolation soignée, très performante, détaille Lucie Montigny. Nous soignons aussi les orientations. Nous proposons différentes solutions de chauffage, de lélectricité comme des pompes à chaleur par exemple. » Et globalement, « la plupart des solutions sont de bonne qualité, souligne Pascal Mazouat, et peu énergivores. Les planchers chauffants sont privilégiés, en version électrique ou gaz. Dans le Béarn, il y a une forte culture du gaz ». Autre possibilité, « outre les pompes à chaleur air-eau, nous proposons aussi des systèmes air-air », note Cécile Hervé.
Par ailleurs, les ménages sont aussi de plus en plus sensibles à la qualité de lair. « Depuis plusieurs années, nous proposons des cloisons dépolluantes, qui absorbent les Cov (composés organiques volatils) », rappelle Jacques Dufort. En option, il est également possible de choisir des cloisons à lisolation acoustique renforcée. « Cest important quand les gens ont des rythmes de vie décalés », poursuit-il.
Quant à la domotique, si elle est courante pour le fonctionnement des volets roulants, elle ne simpose pas encore pour tout ce qui est commande à distance du chauffage, des ouvertures, de léclairage, de lalarme.
Notre conseil. Et pourquoi ne pas opter pour une installation domotique conçue pour pouvoir facilement être complétée au fil du temps ?
Combien ça coûte ?
Dune manière générale, il faut compter au minimum 200 000 € denveloppe globale pour faire construire aujourdhui. Dans les Pyrénées-Atlantiques par exemple, « avec une part foncière entre 60 000 et 70 000 €, on consacre de 115 000 à 125 000 € pour une maison de 90 m2, qualitative, avec garage attenant », note Pascal Mazouat. Dans le Lot-et-Garonne, « le budget total (tous frais inclus) se situe en moyenne entre 180 000 et 200 000 , pour une maison de 90 m2, trois chambres, un garage », constate Lucie Montigny. En Gironde, les prix grimpent, pour sétablir « entre 200 000 et 250 000 € », valeur élevée des terrains oblige.