Aquitaine : comment trouver sa maison et son constructeur

Vous voulez faire construire entre Bordeaux et le Pays basque ? Terrain, style architectural, confort : nous passons en revue ce qui vous permettra de préparer au mieux votre projet de maison neuve. Suivez le guide !

Enduit bi-ton, nombreuses baies vitrées, lignes épurées et toit plat font de cette réalisation de plain-pied une belle contemporaine. www.demeuresdaquitaine.fr © Les Demeures d'Aquitaine (Groupe HDI)

Faire construire, c’est passer du rêve de maison à la réalité d’un projet de construction. Un chantier qui ne doit jamais s’improviser. Heureusement, les constructeurs sont là pour vous aider du début à la fin de votre projet. « Il est important d’aller voir le constructeur dès qu’il y a une envie d’achat », explique Cécile Hervé, directrice des ventes des Demeures de la Côte d’Argent et des maisons Clairlande (groupe Géoxia). « Même si vous hésitez encore ! Le premier rendez-vous permet de découvrir les attentes du client, ses besoins et ce qu’il aimerait. »

C’est aussi une bonne idée de consulter le constructeur avant d’acheter son terrain. Celui-ci peut en effet vous mettre en relation avec ses partenaires. Et aussi vous conseiller par rapport à vos impératifs : scolarisation des enfants, distance par rapport au lieu de travail... De même qu’il peut vous orienter vers ses partenaires financiers. Autre conseil : « pour ne pas s’égarer, mieux vaut consulter trois ou quatre constructeurs, pas plus », explique Pascal Mazouat, directeur des Maisons Aquitaine. « Sinon, il est difficile de s’y retrouver. »

Le modèle Panama mêle sobriété et élégance. Sa façade légèrement déstructurée décline le gris, l'ivoire et le chocolat. Son architecture est étudiée de façon à profiter au maximum de l'extérieur. © Alpha Constructions (Groupe HDV)

Enfin, il faut signer un contrat de construction d’une maison individuelle (CCMI). C’est le seul cadre juridique spécifiquement réglementé par une loi de 1990. Très protecteur, il porte sur un prix global, forfaitaire et définitif et inclut une garantie de livraison à prix et délais convenus. « Les acquéreurs doivent également être vigilants lorsqu’ils constatent des écarts de prix trop importants entre les différents constructeurs consultés », insiste Jacques Dufort, président d’IGC. « Quand une maison semble bradée, il faut savoir pourquoi ! » Un conseil ? Demandez à visiter des chantiers en cours. Alors, pour faire construire en Aquitaine en toute sérénité, nous vous proposons ce grand dossier conçu pour satisfaire toutes les envies de maison.

Une maison contemporaine, aux lignes épurées, à la façade rythmée et au jeu de toitures. Sa grande terrasse couverte forme une avancée accueillante. www.igc-construction.fr © IGC

Acheter un grand terrain

Vous rêvez d’une vaste parcelle ? Deux options s’offrent à vous : soit prospecter dans les zones rurales, soit disposer d’un budget important, permettant de bénéficier de la (relative) proximité d’une grande ville ou d’une desserte rapide. D’une manière générale, si vous avez envie d’une maison implantée sur un terrain de plus de 800 m2, oubliez les grandes agglomérations, notamment Bordeaux et le BAB (Biarritz/Anglet/Bayonne). Les opportunités y sont rares.

En Gironde par exemple, vous prospecterez près du Lot- et-Garonne, autour de Gajac ou La Réole. Dans cette dernière commune, on peut acquérir 1 300 m2 pour 38 000 € et à Saint-Sève, 1 000 m2 pour 23 000 €. Si votre budget le permet, en Gironde toujours, la commune très prisée de La Brède offre quelques opportunités. Comptez 180 000 € pour une parcelle de 800 à 1 000 m2. 

En vous rapprochant de la Dordogne, à 10 minutes de Libourne, vous trouverez par exemple à Saint-Michel-de- Fronsac un terrain de 870 m2 pour 20 000 € (source IGC).

Dans le Lot-et-Garonne, « on trouve une offre en lotissement autour d’Agen, avec des lots qui font entre 300 et 1 000 m2 », explique Lucie Montigny, responsable communication et marketing de Mètre Carré. « Mais dans le nord-ouest du département, en secteur diffus, on trouvera des terrains entre 1 000 et 5 000 m2. » En moyenne, comptez 50 000 € pour 1 000 m2, et dans les zones plus rurales, la même somme permet de s’offrir une vaste parcelle de 2 000 m2.

Une maison aux volumes généreux et à l'architecture raffinée, grâce notamment à ses chaînages d'angle et à ses encadrements de fenêtres. www.rouquie.fr © Rouquié Constructions (InCA Maisons Individuelles)

Dans les Landes, à l’intérieur des terres, les terrains peuvent être de belle taille. A Aire-sur-l’Adour par exemple, on aura 1 100 m2 pour 35 000 €, à proximité du centre-ville.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, il faut s’éloigner d’un quart d’heure de Pau pour voir les prix s’établir entre 60 000 et 70 000 €. Plus loin, les prix sont plus abordables.

Notre conseil. Attention que le terrain choisi ne soit pas trop éloigné de votre lieu de travail. C’est un critère dont la banque peut tenir compte avant de vous allouer votre prêt. Logique : plus vous vous éloignez, plus vos dépenses transport sont importantes, ce qui pèse forcément sur votre budget. Et c’est aussi une question de confort de vie, tant pour les courses que pour emmener les enfants à l’école.

Place à la lumière dans cette maison contemporaine aux nombreuses baies vitrées et à la façade élancée. L'espace central, baigné de clarté, accueille le cœur de la maison. www.arianeconstructions.com © Ariane Constructions (Groupe IGC)

Bâtir près d’une grande ville

« Aujourd’hui, en Gironde, la majorité des ménages veut habiter près d’une grande agglomération, constate Cécile Hervé. Les lotissements créés dans un rayon de 15 kilomètres autour de Bordeaux ne sont pas très nombreux et se vendent très rapidement. Dans les secteurs recherchés, on ne trouvera pas de terrains à moins de 200 000 €. » Et même, « en banlieue ouest, intra-rocade, il faut compter 1 000 € le mètre carré, détaille Jacques Dufort. A l’extérieur de la rocade, le mètre carré s’établit autour de 200 € ». Les parcelles sont généralement très petites, et sur des communes comme Le Bouscat, Mérignac, Capeyron ou Bruges, valent environ 250 000 €. Au Bouscat « 276 m2 sont proposés à la vente à 230 000 €, et un terrain de 240 m2 à 260 000 € », indique-t-on chez IGC.

Pour trouver des parcelles à bâtir moins chères, il faut s’éloigner d’au moins 20 kilomètres de Bordeaux. « Autour de Beychac-et-Caillau par exemple, on aura un terrain de 500 à 700 m2 pour environ 80 000 € », poursuit Jacques Dufort. Vous pourrez aussi orienter vos recherches aux limites du Médoc, pour un budget qui variera entre 80 000 et 100 000 €.

Une maison moderne, de plain-pied et évolutive selon les besoins de la famille au fil du temps. www.demeures-cote-dargent.com © Les Demeures de la Côte d'Argent (Groupe InCA Maisons Individuelles)

Dans les Pyrénées-Atlantiques, vous trouverez des lotissements autour de Pau. Dans ce secteur mais aussi dans les communes prisées de ce département, les prix ont augmenté, comme à Idron ou à Bizanos, où « 1 000 m2 se vendent entre 130 000 et 150 000 € », remarque Pascal Mazouat.

Dans les Landes, dans les communes proches de Mont-de-Marsan, les lotissements offrent des parcelles de 500 à 700 m2. Comme à Saint-Pierre-du-Mont, où 515 m2 se vendent 49 900 €. A Bougue, comptez 47 900 € pour 720 m2. Autour de Dax, les prix varient de 100 à 120 € du mètre carré.

Notre conseil : avant de choisir votre commune, notamment dans l’agglomération bordelaise, raisonnez en temps de transport par rapport à votre lieu de travail, et non en kilomètres.

Une maison lumineuse aux nombreuses baies vitrées et aux détails architecturaux soignés. www.clairlande.com © Les Maisons Clairlande (Groupe Geoxia Aquitaine)

Vivre près du littoral

La condition sine qua non pour faire construire à deux pas de l’Océan ? Disposer d’un budget confortable, à nuancer en fonction des secteurs et de la proximité des plages. Ainsi, sur le Bassin d’Arcachon (Gironde), il faut quasiment 160 000 € à Gujan-Mestras pour devenir propriétaire d’un lot entre 480 et 520 m2. A Andernos-les-Bains, vous ne trouverez rien à moins de 200 000 €. A Arès, comptez autour de 150 000 €.

Dans les Landes, à Biscarosse, comptez entre 96 400 et 103 500 € pour un terrain entre 500 et 700 m2. A Sanguinet, 600 m2 seront vendus entre 102 000 et 103 000 €. A Capbreton, comptez 245 000 € pour 550 m2, et à Hossegor, vous débourserez 474 000 € pour 1 500 m2.
Pour trouver des prix plus doux, prospectez autour de Linxe, non loin des plages et du golf de Molliets. Près du centre- ville, 715 m2 sont commercialisés 54 000 €, et dans un autre secteur, 638 m2 sont proposés à 51 000 €.

Au Pays basque, dans le secteur Bayonne, Anglet, Biarritz, « les terrains offrent de petites surfaces, entre 400 et 600 m2, signale Pascal Mazouat. En fonction de l’adresse, ils peuvent valoir entre 250 000 et 600 000 €, notamment sur Anglet et Biarritz. » Et sur les communes de première couronne, comme Urcuit, Urugne, Bassussari, « pour des parcelles entre 600 et 800 m2, la fourchette s’établit entre 100 000 et 150. 000 € ». Par ailleurs, « vous pourrez acquérir à Arbonne ou Arcangues autour de 2 500 m2 pour 500 000 €. Ce sont des parcelles très bien situées, à proximité d’un golf, dans un secteur encore proche de la côte ».

Notre conseil. Selon le secteur choisi, pensez aux embouteillages en été !

Une élégante maison aux airs de vacances réalisée à Lacanau et reprenant les éléments de l'architecture locale. www.couleur-villas.fr © Couleur Villas (Groupe HDV)

S’offrir une maison de ville

Quand on construit en zone urbaine dense, et donc souvent sur des parcelles de petite superficie, la solution reste la maison de ville. « Dans les centres urbains très développés, on travaille sur les “dents creuses”, ou sur un terrain déjà construit, mais en rasant la vieille maison. Autre cas de figure, le grand terrain divisé », détaille Jacques Dufort.

Certains propriétaires de vastes parcelles décident en effet de découper leur terrain. Ils vendent la partie comprenant leur ancienne maison et s’offrent une demeure toute neuve avec le fruit de la revente. De plus en plus de constructeurs proposent des services pour faciliter cette division parcellaire.

Des menuiseries noires qui tranchent avec le blanc de la façade, des matériaux contemporains, des ouvertures aux formes originales comme cette fenêtre demi-lune, cette maison aux volumes généreux arbore une architecture moderne et raffinée. www.maison-aquitaine.fr © AGENCE FREESTYLE / MVDA® pour Maisons Aquitaine

Pour construire en ville, sur des terrains de 200 à 300 m2, « cela demande une conception particulière de la maison », note Cécile Hervé. Il faut que la construction réponde à de nombreuses exigences. Tout d’abord, elle sera rarement de plain-pied. De plus, « la maison peut être mitoyenne d’un ou de deux côtés, ce qui demande des fondations plus élaborées », souligne le président d’IGC. « Les règles d’urbanisme dans l’agglomération bordelaise exigent que la maison dispose d’un garage et d’une place de stationnement devant », rappelle-t-il.

Tout naturellement, la maison doit s’inscrire dans le bâti existant et les façades répondront aux exigences des services d’urbanisme, qui parfois « diffèrent des impositions du Plan local d’urbanisme, explique Jacques Dufort, ce qui entraîne des allers et retours de dossiers avant de pouvoir déposer le permis ». Votre maison sera peut-être le fruit d’un compromis, avec par exemple un aspect traditionnel pour la façade avant, sur rue, mais des lignes plus contemporaines sur la façade arrière, si c’est ce que vous recherchez.

Notre conseil. Un terrain exigu, des fondations complexes peuvent entraîner des surcoûts. Et vous devrez peut-être faire des concessions sur l’aspect de votre maison pour qu’elle s’inscrive au mieux dans son environnement.

Tout le charme des demeures périgourdines pour cette maison aux détails architecturaux soignés comme les chaînages d'angle. www.lesmaisonsaura.com/ © Les Maisons Aura

Investir en locatif

Si vous voulez faire construire pour louer, les constructeurs vous proposeront le bien adapté à votre projet. « Il y a des investisseurs qui ne recherchent que les avantages fiscaux de la loi Pinel, remarque Cécile Hervé, qui feront construire en zone B1 (grandes villes régionales), comme dans le secteur de Saint-André-de-Cubzac, de Duizon ou d’Artigues (Gironde). Il y a ceux qui visent plutôt le rendement locatif, et qui choisiront la zone C (villes de moins de 50 000 âmes), où la demande locative est forte. Il arrive même que certains fassent deux maisons sur un grand terrain. » Enfin, « certains investisseurs ont, en plus de l’attrait fiscal, un objectif patrimonial et souhaitent à terme récupérer la maison pour leurs enfants ou pour eux », souligne Pascal Mazouat.

© Maisons Sic

Ceux qui veulent la reprendre pour y vivre choisiront une maison qui répondra à leurs goûts. Mais les investisseurs purs, qui visent le rendement et les avantages fiscaux « ont intérêt à opter pour une maison qui plaît au plus grand nombre, indique Lucie Montigny. La plupart du temps, ils font construire sur un terrain de petite taille, proche des commodités. Généralement, la maison fait 90 m2, avec trois chambres. De forme simple et d’aspect plutôt classique, elle présente dans notre secteur (Lot-et-Garonne) une toiture à deux pentes. » Et bien sûr « elle doit être fonctionnelle », complète Cécile Hervé. Qui rappelle que les Demeures de la Côte d’Argent proposent aux investisseurs une maison « Effet Joule », c’est-à-dire chauffée à l’électricité. Le renforcement de l’isolation permet de rentrer dans les critères de la RT 2012 en adoptant ce mode de chauffage. « Il est important de proposer un système de chauffage qui ne nécessite pas d’entretien, comme des splits couplés à des radiateurs », relève Lucie Montigny. Chez Mètre Carré, les investisseurs consacrent en moyenne une enveloppe globale (terrain et maison) de 160 000 à 170 000 € à leur projet.

Notre conseil. Les petits terrains permettent de rendre le projet global moins onéreux. Sachez aussi si vous voudrez ou pas récupérer la maison pour l’occuper. Cela déterminera vos choix. Enfin, notez que si vous faites construire en zone C, vous ne pouvez pas bénéficier des avantages fiscaux de la loi Pinel (déduction d’impôt de 12 à 21% du prix du logement sur six à douze ans de location).

Une terrasse couverte qui permet de profiter pleinement du soleil aquitain pour cette maison aux lignes sobres. www.maisons-mca.com © MCA (Maisons de la Côte Atlantique)

Choisir le contemporain

Les ménages plébiscitent les maisons aux allures contemporaines, quelle que soit leur enveloppe financière. Toutefois, « plus le budget est important, plus l’architecture de la maison est contemporaine », remarque Jacques Dufort. Majoritairement, la demande reste cependant sur des formes classiques, le rectangle, le carré ou le L. La toiture vient marquer le style de la maison. « Quand ils sont autorisés, les toits-terrasses sont très prisés », remarque Pascal Mazouat.

Pour les budgets plus serrés, « nous proposons des jeux de toiture, détaille Jacques Dufort, en mixant toit plat et toiture traditionnelle ». Et par exemple, « le toit plat couvre le garage, le corps principal de la maison étant abrité par une toiture deux pentes, avec éventuellement un décroché », indique Cécile Hervé.

Une pièce à vivre supplémentaire grâce à cette terrasse couverte aux dimensions généreuses, indispensable pour profiter le plus longtemps possible dans l'année de l'ensoleillement de cette région. www.clairedemeure.com/ © Claire Demeure

Le toit plat n’est pas possible ou ne correspond pas à vos goûts ? « Les tuiles plates noires, par exemple, apportent une note moderne à la maison », relève Lucie Montigny. Des tuiles noires très demandées dans le Béarn, par exemple. « En les associant à des menuiseries noires, on crée un look séduisant et assez chic, moderne, sans que ce soit compliqué techniquement ni trop coûteux », explique le directeur des Maisons Aquitaine.

Quand la tradition basque s'allie avec l'architecture contemporaine... www.igc-construction.fr © IGC

En façade aussi, on peut apporter un aspect contemporain sans générer de surcoût. « On peut aussi créer un double rainurage – des lignes parallèles grattées sur un millimètre pour donner du relief à la façade », reprend Lucie Montigny. Les acquéreurs optent aussi pour l’association de deux tons en façade. « Ça peut être un ton pierre et du gris, ou encore de l’écru et du blanc, associés éventuellement à des gouttières marrons », poursuit la responsable communication et marketing de Mètre Carré. Ou encore une touche de couleur plus soutenue, des bandes contrastées, un barrage bois sur une partie de la façade... Indissociables de l’architecture contemporaine, les grandes baies vitrées sont à l’honneur. Quand le budget s’y prête, « les baies à galandage, qui disparaissent entre le mur et une cloison, sont très prisées », conclut-elle.

Notre conseil. Une maison aux lignes sobres sera plus facile à revendre le cas échéant.

Villa ultra-contemporaine aux façades noires et blanches, aux grandes baies vitrées et à l'architecture originale qui s'organise autour de deux espaces de vie totalement séparés. www.maisons-lara.com © Maisons Lara

Construire en secteur protégé

A proximité de monuments classés, ou dans certaines communes, les architectes des Bâtiments de France (ABF) donnent des directives précises sur ce qui peut ou ne peut pas se construire. Ainsi, dans des secteurs très identitaires, comme le Pays basque, « 99% du territoire est soumis à de fortes contraintes architecturales, qu’elles émanent des communes ou des ABF, rappelle Pascal Mazouat. C’est un point que les clients doivent garder à l’esprit. Mais d’une manière générale, ils souscrivent facilement à ce qui est préconisé ». A savoir entre autres, le colombage, des teintes très précises, des toitures en tuiles romanes en terre cuite...

Certains de ces éléments sont générateurs de surcoûts. A noter, certaines communes autorisent quelques petites touches contemporaines pour ceux qui le souhaitent, comme « des ouvertures sous forme de baies vitrées, des menuiseries aluminium qui respectent les couleurs locales ». Dans le Béarn, les contraintes sont moins fortes, mais on peut avoir « des couvertures en ardoise, à fort pourcentage », complète le directeur de Maisons Aquitaine. Dans le Lot-et-Garonne, la tradition se remarque par exemple « en toiture, à deux pentes entre 33 et 35%, habillées de tuiles régionales panachées, des ouvertures plus hautes que larges, des enduits ton pierre », détaille Lucie Montigny. En Gironde, les directives seront assez similaires, avec « des tuiles de terre cuite, pas de menuiseries anthracite, un ton pierre en façade... », signale Jacques Dufort.

Il arrive aussi que les acquéreurs, sans spécifications de la commune, veuillent une maison avec une touche locale. Par exemple, « sur le bassin d’Arcachon, certains opteront pour des lambrequins, précise Cécile Hervé. En Dordogne, on jouera sur les menuiseries, les petits bois, les enduits... ». Les constructeurs sauront vous aider à faire les bons choix en fonction de vos désirs, de votre budget et des règles d’urbanisme.

Notre conseil. Renseignez-vous bien sur les impositions qui concernent le secteur où vous souhaitez faire construire, afin de ne pas être déçu si la maison que vous imaginiez ne peut pas y être réalisée.

L'architecture de cette maison renoue avec la tradition. Sa gênoise, ses chaînage d'angle, son garde corps et ses menuiseries de couleurs témoignent d'une concetion soignée. www.maisonscopreco.fr © Maisons COPRECO (Groupe Eiffage)

Vivre dans une maison bois

Dans les Landes, ou en Gironde dans l’Entre-Deux-Mers ou sur le bassin d’Arcachon, certains ménages optent pour une maison à ossature bois. « Les lignes architecturales sont le plus souvent contemporaines. Avec par exemple un toit gris, des menuiseries anthracite, une terrasse couverte », explique Cécile Hervé. Si ce type de construction peut arborer n’importe quel type de finitions (enduit, parement), les acquéreurs « veulent garder l’esprit bois, poursuit la directrice des ventes des Demeures de la Côte d’Argent. C’est le bois naturel qui reste le plus souvent demandé. Ils savent que la maison va griser, mais ont envie que la maison “vive” avec eux. D’autres préfèrent peindre ou lasurer le bois ».

Côté technique, les professionnels locaux emploient le plus souvent le procédé de l’ossature bois industrialisée. Une fois le projet défini, les panneaux sont préfabriqués en usine puis livrés et assemblés sur le chantier. A la clé : un haut standard de qualité, de très bonnes performances, une grande souplesse architecturale et une pose rapide. De quoi compenser dans une large mesure un prix supérieur d’au moins 10% à celui d’une maison maçonnée.

Notre conseil. Si vous choisissez de peindre le bois, sachez qu’il faudra renouveler régulièrement le traitement. Rappel : une maison à ossature bois répond aux normes de la RT 2012 comme les maisons maçonnées.

Jeu de façades, de matériaux et de couleurs pour cette maison contemporaine aux toits terrasses construite en ville. © Maisons Bati Sud

Créer un cadre agréable

De la lumière avant tout ! Quels que soient le style et le budget, les acquéreurs veulent une maison lumineuse. « La lumière naturelle est privilégiée, insiste Jacques Dufort. Les grandes baies, mais aussi les fenêtres de toit sont prisées, tout comme les impostes fixes. A chaque fois que c’est possible, nous multiplions les ouvertures. » Et pour un maximum de luminosité et jouer sur le dehors-dedans, « on peut même réaliser des menuiseries d’angle sans structure, ce qui fait que rien n’arrête le regard ! », explique Lucie Montigny. Bien sûr, « le travail sur l’exposition est primordial, rappelle Pascal Mazouat. C’est le terrain qui dicte comment tirer le meilleur parti possible de l’ensoleillement ».

Aujourd’hui, d’une manière générale, les acquéreurs sont avant tout attentifs « à la surface de la maison, à la fluidité de la circulation et aux ouvertures », confirme Lucie Montigny. Les constructeurs « optimisent la surface habitable en limitant les couloirs et dégagements », précise Cécile Hervé. La grande pièce à vivre, conviviale, recueille tous les suffrages. « Les ménages apprécient les cuisines ouvertes avec îlot central », constate Lucie Montigny. Même si d’autres « privilégient les cuisines semi-ouvertes, avec un vitrage atelier qui sépare un peu sans couper du reste de la pièce », complète Jacques Dufort. Le plus ? « Le cellier attenant à la cuisine », déclare Cécile Hervé.
Quand le budget le permet, « les acquéreurs apprécient que la partie nuit des parents soit séparée de celle des enfants par la pièce de vie, par exemple », remarque Pascal Mazouat. La suite parentale fait toujours recette, avec sa salle de bains privative et son dressing. Bref, l’idée est de permettre à chacun de préserver son intimité dans la maison tout en favorisant la vie de famille.

Notre conseil. Si votre budget est serré, vous pouvez gagner des mètres carrés en renonçant au garage et en abritant la voiture sous un carport. Autre solution proposée par les Demeures de la Côte d’Argent, en optant pour un garage de 10 m2 qui sert d’espace de stockage pour les vélos, la tondeuse, l’argent économisé pouvant financer des mètres carrés habitables.

Une vaste maison basse consommation aux finitions de qualité : lambris PVC noir, tuiles anthracites, volets roulants électriques motorisés en aluminium anthracites... Cette construction sur mesure a été réalisée à Layrac (47). www.maisons-m2.fr © Julien Domec (Mètre Carré)

Miser sur le confort

Côté chauffage, toutes les solutions sont possibles. Et ce grâce au bâti performant des maisons. « Chez Mètre Carré, nous allons au-delà de la Réglementation thermique 2012 et nous construisons en brique très isolante, doublée d’une isolation soignée, très performante, détaille Lucie Montigny. Nous soignons aussi les orientations. Nous proposons différentes solutions de chauffage, de l’électricité comme des pompes à chaleur par exemple. » Et globalement, « la plupart des solutions sont de bonne qualité, souligne Pascal Mazouat, et peu énergivores. Les planchers chauffants sont privilégiés, en version électrique ou gaz. Dans le Béarn, il y a une forte culture du gaz ». Autre possibilité, « outre les pompes à chaleur air-eau, nous proposons aussi des systèmes air-air », note Cécile Hervé.

Moderne et performante, cette grande villa est aussi faite pour bien s'intégrer dans son environnement. © IGC

Par ailleurs, les ménages sont aussi de plus en plus sensibles à la qualité de l’air. « Depuis plusieurs années, nous proposons des cloisons dépolluantes, qui absorbent les Cov (composés organiques volatils) », rappelle Jacques Dufort. En option, il est également possible de choisir des cloisons à l’isolation acoustique renforcée. « C’est important quand les gens ont des rythmes de vie décalés », poursuit-il.

Quant à la domotique, si elle est courante pour le fonctionnement des volets roulants, elle ne s’impose pas encore pour tout ce qui est commande à distance du chauffage, des ouvertures, de l’éclairage, de l’alarme.

Notre conseil. Et pourquoi ne pas opter pour une installation domotique conçue pour pouvoir facilement être complétée au fil du temps ? 

Combien ça coûte ?
D’une manière générale, il faut compter au minimum 200 000 € d’enveloppe globale pour faire construire aujourd’hui. Dans les Pyrénées-Atlantiques par exemple, « avec une part foncière entre 60 000 et 70 000 €, on consacre de 115 000 à 125 000 € pour une maison de 90 m2, qualitative, avec garage attenant », note Pascal Mazouat. Dans le Lot-et-Garonne, « le budget total (tous frais inclus) se situe en moyenne entre 180 000 et 200 000 €, pour une maison de 90 m2, trois chambres, un garage », constate Lucie Montigny. En Gironde, les prix grimpent, pour s’établir « entre 200 000 et 250 000 € », valeur élevée des terrains oblige.

Une réalistaion très contemporaine avec des lignes épurées, des menuiseries foncées sur façade blanche, des ouvertures aux formes originales et un toit-terrasse. www.lesmaisonsdegironde.com © Les Maisons de Gironde (Groupe de Constructions immobilières)

Cliquez sur un département pour voir
des offres de maisons neuves avec terrain


La rédaction vous conseille