La tendance en Aquitaine ? Si le confort de la maison n'a cessé de progresser, sa superficie moyenne n'a en revanche guère évolué depuis plusieurs années. « La villa type comprend généralement trois chambres et fait une centaine de mètres carrés », indique Didier Armand, président de l'Union des Maisons Françaises (UMF) pour l'Aquitaine. Selon les constructeurs et leur type de clientèle, les budgets maison hors terrain et frais annexes peuvent différer.
Quelques exemples de prix : pour les Demeures de la Côte d'argent, ils oscillent entre « 115 000 et 120 000 €, selon les secteurs », précise Denis Martel, directeur territoire de Geoxia Aquitaine. « Dans certaines communes des Landes, où les terrains sont moins chers, on peut faire construire avec une enveloppe globale de 150 000 €, poursuit-il. Ce qui permet aux primo-accédants de concrétiser leur projet. » Chez IGC, l'enveloppe moyenne s'établit autour de 125 000 € HT, pour des maisons « d'une superficie moyenne de 107 m2 », complète Jacques Dufort, président du groupe.
Les constructeurs aquitains font de gros efforts de productivité pour proposer un habitat à l'imbattable rapport qualité/prix. La plupart d'entre eux commercialisent des villas dites d'entrée de gamme qui débutent à 1 000 €/m² TTC. Un prix qui ne comprend pas, bien sûr, le terrain, les raccordements et les frais annexes. A l'autre bout de l'échelle, ils peuvent bâtir de grandes villas d'architecte, ou encore des maisons passives qui n'ont pratiquement pas besoin d'être chauffées. Et la maison positive, qui produit davantage d'énergie qu'elle n'en consomme, est disponible. Entre les deux, tout est possible !
Ce qu'il faut aussi retenir, c'est que les professionnels sérieux proposent non seulement des maisons, mais misent aussi sur la protection des familles. La majorité d'entre eux exerce sous le régime très protecteur du Contrat de construction - loi de 1990. Un cadre juridique qui inclut, entre autres exemples, une garantie de livraison à prix et délais convenus, une notice descriptive détaillée, une garantie de remboursement d'acompte, etc. Autre atout des constructeurs : les services. ils vous aident à obtenir votre crédit, vous assistent dans la recherche du terrain, prennent en charge les formalités (permis de construire notamment).
Plans de maison : pas de perte de place
Une grande pièce de vie qui réunit cuisine, salle à manger, salon : voilà qui reste dans l'air du temps. « Pour ce qui est de la conception de la maison, nous sommes toujours très contraints par l'aspect budgétaire », rappelle Jacques Dufort. Et de plus « il n'y a pas de révolution dans la manière d'habiter ». La grande pièce conviviale répond donc aux aspirations des familles, tout en permettant d'éviter les dégagements inutiles. Depuis plusieurs années, « les plans sont optimisés », confirme Denis Martel.
Les acquéreurs accordent une grande importance aux apports de lumière naturelle. « La réglementation thermique actuelle, la RT 2012, impose que la part de surface vitrée ou de passage présentée par la maison atteigne 1/6 de la surface habitable, note Jacques Dufort. Mais c'est un minimum ! Nous nous attachons donc à concevoir des maisons les plus claires possibles ». D'autant que les acquéreurs « veulent profiter de grandes baies vitrées ouvrant sur le jardin, et permettant un style de vie où s'estompe la frontière dehors/dedans », remarque Didier Armand.
On comprendra alors que le travail sur l'orientation de la maison est capital, les fenêtres bien exposées permettent de bénéficier des apports caloriques du soleil.Outre les économies de chauffage, une telle conception rend les intérieurs très lumineux, donc très agréables. Et si les acquéreurs veulent une maison Effet Joule (chauffée à l'électricité traditionnelle via des panneaux ou un plancher rayonnant), « l'orientation doit être optimale », assure Denis Martel, « il faut donc disposer d'un terrain qui permette de répondre à ces exigences d'orientation ».
Une maison saine... et connectée
Côté équipement, pas de révolution, mais des produits en évolution constante. « Les pompes à chaleur, notamment les systèmes air-eau, assurent généralement le chauffage », remarque Jacques Dufort. Lequel est distribué dans bien des cas par un plancher chauffant dans les pièces de vie. Dans les maisons qui font moins de 100 m², le poêle à bois ou à pellets constitue encore une option appréciée. « De nouveaux produits commencent à prendre une place sur le marché, comme les systèmes de cogénération* », détaille le président d'IGC.
Les constructeurs voient l'agrément de vie dans sa globalité. Toujours chez IGC, on insiste sur le confort acoustique. Quant à la qualité de l'air intérieur, elle mobilise de nombreux acteurs depuis quelques années maintenant. « Nous avons à cœur de proposer des maisons saines, insiste Denis Martel. Nous équipons les maisons de plaques de plâtre spécifiques, qui absorbent les COV (composés organiques volatiles). En tant que constructeur, nous avons un rôle important à jouer dans la prévention. » Chez IGC, ce type de produits est également préconisé, notamment dans les chambres. « Les acquéreurs sont de plus en plus sensibilisés à l'aspect sain de la maison », confirme Jacques Dufort.
Enfin, les professionnels proposent divers systèmes permettant de bénéficier d'une maison connectée. « Il faut donner du service en plus », estime Jacques Dufort. En fonction des besoins et du budget de chacun : commande des ouvrants, de la lumière, gestion du chauffage, de l'alarme, le tout pouvant s'effectuer à distance depuis un smartphone. D'ailleurs, les constructeurs se sont alliés avec les grands spécialistes du secteur comme Somfy ou Delta Dore pour proposer des solutions intégrées aux maisons à des prix optimisés.
Maison : des façades travaillées
Si les plans des maisons n'ont guère bougé à l'intérieur, si l'architecture dans son ensemble reste sobre, à la fois pour contenir les coûts et parce que les goûts des acquéreurs vont vers plus de simplicité dans les lignes, l'originalité peut se lire en façade. En tout cas, dans la mesure où le règlement d'urbanisme le permet. « On peut trouver des décors d'angles, des modénatures, des jeux d'enduits, explique Didier Armand. On pourra avoir des teintes orangées sur certains secteurs, par exemple. » Et même « quelques couleurs vives sont choisies en façade, remarque Denis Martel. Toutefois, même si les acquéreurs apprécient les jeux d'enduits, les tons très clairs ou très foncés, des gris, des chocolat, il arrive que certaines communes imposent des tons pierre ». Au Pays basque notamment, le style régional et les couleurs locales, très précises, sont imposées. Si les toits plats sont appréciés, ils ne sont pas acceptés partout, pas plus que les tuiles très foncées.
En tout état de cause, les constructeurs mettent un point d'honneur à connaître les usages locaux en matière d'urbanisme. Il n'hésitent pas à consulter les mairies et les architectes des Bâtiments de France (ABF) pour savoir ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. Et bien entendu, ils en informent les acquéreurs. Ces derniers savent ainsi ce qu'ils peuvent faire construire et ne sont pas surpris par telle ou telle imposition urbanistique. Comme le précise un professionnel local « nous sommes là pour faciliter les projets, mais aussi libérer les acquéreurs des formalités liées à la construction d'une maison ».
Maison de ville, maison en ville
Si la maison sur un grand terrain séduit toujours, la maison de ville connaît un vrai regain d'intérêt. Nombre de familles souhaitent en effet vivre dans les agglomérations, mais dans le cadre de l'habitat individuel. « Grâce à la diversité de nos solutions, nous sommes parfaitement capables de répondre à cette demande de retour en ville et nous prouvons chaque jour que l'on peut densifier avec la maison individuelle », signale le président de l'Union des maisons françaises pour l'Aquitaine. Lequel d'ajouter que « grâce à la division parcellaire entre autres, on retrouve du terrain dans les grandes agglomérations ».
Cette solution a le vent en poupe. Comment ça marche ? Le propriétaire d'un grand terrain le divise et revend l'une des parcelles ainsi créées. Il dégage des revenus qui souvent lui servent à améliorer son habitat. L'acheteur, lui, dispose d'un terrain bien placé, qui affiche une très forte valeur patrimoniale. Nombre de constructeurs se sont spécialisés dans cette démarche qu'ils fournissent clés en main.
Attention : lorsqu'elle est bâtie en zone urbaine dense, la maison demande souvent de disposer d'un budget important. Le terrain est cher, et la construction peut s'avérer compliquée, surtout lorsqu'il y a une, voire deux mitoyennetés. « On a généralement une très petite façade en ville », explique Jacques Dufort. « On réalise souvent une maison à étage, avec garage. Il faut travailler sur l'optimisation des surfaces, gérer les vis-à-vis et intégrer le tout de façon harmonieuse dans le site. »
Investir dans une maison
« La demande locative en maison est très forte », assure Didier Armand, président de l'Union des maisons françaises pour l'Aquitaine. Pour lui, « la construction d'une maison locative constitue un bon investissement ». La clientèle d'investisseurs est d'ailleurs toujours présente. Pour les Demeures de la Côte d'Argent, par exemple, elle représente entre 15 et 20 % des ventes. « Il s'agit d'investisseurs locaux », note Denis Martel, qui dirige cette société. Lesquels ont un choix à faire. Selon Jacques Dufort, « en optant pour un produit situé à une vingtaine de kilomètres de Bordeaux, on obtient une meilleure rentabilité. Mais la valeur patrimoniale est plus incertaine à terme que sur une maison située à l'intérieur de la métropole. En revanche, dans ce cas, la rentabilité est moindre ». Les constructeurs, qui sont nombreux à proposer des services aux investisseurs, vous aideront à faire les bons calculs, donc les bons choix.