Quel isolant pour les combles?

L’isolation des combles est primordiale. Car 30 % des déperditions thermiques de l’habitation se font par la toiture. Reste à savoir quel matériau choisir.

© Isover

Les laines minérales

Elles regroupent les laines de verre (élaborées à partir de sable et de verre recyclé) et les laines de roche (réalisées à partir de basalte). L'une et l'autre se déclinent sous différentes formes : rouleaux souples, panneaux semi-rigides, panneaux rigides...
Elles représentent 90 % des matériaux d’isolation utilisés dans les combles, car elles offrent de nombreux atouts. 

Un excellent pouvoir isolant

Les laines minérales sont constituées de fibres entrecroisées qui emprisonnent l'air et créent une barrière isolante contre le froid et le chaud.

Une bonne résistance au feu

En cas d’incendie, elles n’alimentent pas les flammes et dégagent très peu de fumée.

Des progrès écologiques

Les fabricants ont remplacé la résine nécessaire à leur tenue par un liant en phase aqueuse végétal ou organique moins polluant. Résultat, elles émettent moins de composés organo-volatils (COV).
De plus, le Centre international de recherche sur le cancer ( CIRC) vient de  classer les laines minérales dans le groupe 3, c'est-à-dire des produits sans « cancérogénicité pour l'homme ». En revanche, leur manipulation peut occasionner une irritation superficielle et passagère de la peau. Celle-ci disparaît après rinçage à l'eau. Il s'agit d'une irritation mécanique et non chimique, due au caractère naturellement abrasif des fibres. 

Les isolants synthétiques

Ils se divisent en deux grandes catégories.

 Le polystyrène expansé (PSE) ou extrudé (XPS)

Formé à partir de pétrole brut (98 %), le polystyrène expansé (PSE) renferme une multitude de petites billes liées qui emprisonnent l'air sec immobile. Ce qui en fait un matériau d'une grande légèreté (entre 10 et 30 kg/m3) et d'une résistance mécanique élevée. On l’utilise surtout pour isoler les murs et les toitures. Car c’est un produit très mince.

  • Les atouts : des bonnes performances thermiques (conductivité entre 0,032 et 0,038 W/m.K), une mise en œuvre facile et un coût très raisonnable.
  • Les points faibles : son efficacité phonique est médiocre. Pour y remédier, les fabricants ont mis au point des polystyrènes argentés plastifiés (PSE dB, PSE Ultra ThA) pour améliorer ses performances. Autre bémol : une grande sensibilité au feu. C’est pourquoi il est associé à un matériau incombustible tel que le plâtre. Lorsqu'il doit rester apparent, cet isolant doit être ignifugé. Enfin, le bilan en énergie grise est assez élevé (450 kWh/m3). En outre, le polystyrène expansé émet au fil des années de faibles quantités de pentane, un gaz nuisible pour l'ozone de l'atmosphère. Cela n'est cependant pas reconnu comme étant dangereux pour la santé.

Le polyuréthane (PU)

C’est, actuellement, l’isolant le plus efficace du marché. Il existe aussi sous forme de mousse. Ce qui permet une utilisation dans les endroits difficiles d’accès. Le polyuréthane s'emploie pour les toitures, toitures-terrasses, sols ou doublage des murs. Il supporte bien la compression.

  • Les atouts : il est totalement insensible à l'eau et imperméable à la vapeur.
  • Les points faibles : un bilan en énergie grise élevé (1 100 kWh) et un prix assez important. Comptez environ 20 €/m² ou 190 €/m3.

Les isolants réfléchissants

Il s’agit de matériaux composés de deux films métallisés réflecteurs qui enserrent des nappes d'ouate, de laine de mouton, de mousse ou de bulles d'air... Ce complexe contribue à neutraliser les trois modes de transfert de la chaleur : la conduction, la convection et le rayonnement.

  • Les atouts : il s'utilise essentiellement pour l’isolation des toitures.
  • Inconvénients : il est difficile de  comparer sa performance avec les matériaux traditionnels car les protocoles de tests de laboratoire ne sont pas identiques.

 


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