Un jeu de volumes contemporains, des couleurs, de belles ouvertures, et pourtant La principale caractéristique de cette maison, ce nest pas son style, mais sa performance. Elle est en effet passive et officiellement certifiée comme telle par la Fédération française de la construction passive. Autrement dit, elle peut se dispenser de chauffage en hiver sans nuire au confort de ses habitants. Un défi relevé dans une région au climat rigoureux puisque la maison est située à Besançon (25).
Sobriété énergétique. La consommation est limitée à 27,2 kWh/m²/an pour la ventilation, l'eau chaude, le rafraîchissement, les auxiliaires et le chauffage alors que la RT 2012 impose un plafond de 60 kWh dans le Doubs. Le constructeur, Maisons Moyse, estime que la facture dénergie sétablit à 38 /mois sur ces postes selon le diagnostic de performance énergétique. Rien que pour le chauffage, la maison consomme 9,68 kWh/m²/an, le passif devant rester en-dessous de 15 kWh. La maison est classée A sur létiquette énergie et sur létiquette carbone.

Apports naturels. Comment le constructeur est-il parvenu à ce résultat ? « Nous avons insisté sur la conception bioclimatique », répond Julien Moyse, le co-dirigeant de cette société. « La maison compte 43,42 m² de surfaces vitrées dont 88 % sont répartis entre le sud-est, le sud et le sud-ouest. Résultat : 70 % des besoins en chauffage sont apportés par le soleil. » Les pièces techniques comme le cellier sont disposées au nord, pour créer une zone qui joue le rôle de tampon thermique.
Isolation renforcée. Autre point important, le gros uvre. « Il est fait de béton cellulaire, un matériau à très haute performance thermique auquel nous avons associé une isolation par lextérieur, des menuiseries triple-vitrage certifiées passives et un traitement poussé des ponts thermiques », poursuit le dirigeant. Côté étanchéité, le débit de fuites dair vers lextérieur est ramené à 0,11 m3/m² de paroi et par heure, alors que la RT 2012 impose de ne pas dépasser 0,60 m3.

Confort dété. Toujours dans cette logique bioclimatique, la maison sait aussi lutter contre les chaleurs estivales. « Brise-soleil et volets roulants sont connectés à une station météo », explique Julien Moyse. « Au-delà dune certaine température, ils se déploient et se ferment pour réduire les apports solaires et ainsi éviter les surchauffes. A lété 2019, alors quil faisait 35 C° à lextérieur, la température intérieure ne dépassait pas 25 C° dans la pièce de vie et même 22 C° dans les chambres sans climatisation ! »
Nouvel air. Lautre secret de cette maison, cest sa VMC double-flux. Une solution qui récupère les calories de lair sortant (produites par les habitants, lélectroménager, etc.) pour préchauffer lair entrant. Elle est associée à une petite pompe à chaleur et assure aussi la production deau chaude. Autre atout de cette VMC double-flux à haut rendement : elle filtre lair entrant, éliminant ainsi pollens, microparticules (50 %) et autres allergènes, assurant une ambiance saine dans la maison.

Combien ça coûte ? Pour Julien Moyse, cette demeure, cest bien plus quune performance : « avec elle, nous montrons que la maison passive est avant tout confortable et agréable à vivre. Les particuliers pourront dailleurs la visiter pour sassurer de ses qualités. » Le prix ? « Dune façon générale, le passif coûte 15 % de plus que le RT 2012 », répond Julien Moyse. « Un surcoût rentabilisé en 15 ans (17 selon une étude du PassivHaus institut de mai 2011), un délai qui ne pourra que diminuer avec la hausse programmée du coût de lénergie. » www.maisons-moyse.fr