Ces innovations qui améliorent la qualité de l'air intérieur

On le sait : l’air intérieur d’un logement est davantage pollué que l’air extérieur. La faute aux peintures et autres colles, qui émettent des composés organovolatils ou COV. Il faut aussi tenir compte des poussières, pollens et autres allergènes. Tous ces polluants peuvent avoir un impact sur notre santé. D’où la nécessité de maintenir une bonne qualité de l’air intérieur. Un domaine dans lequel les maisons neuves excellent. Elles sont équipées de VMC performantes, obligatoirement contrôlées à l’achèvement des travaux, comme l’exige la réglementation environnementale 2020 (le texte qui régit la construction). Et les fenêtres des pièces de vie doivent pouvoir s’ouvrir sur au moins 30 % de leur surface. Reste que de nombreuses solutions permettent d’aller plus loin et d’assurer une excellente qualité de l’air intérieur.

Les bons gestes pour un air de qualité

Première chose à faire : limitez l’emploi de peintures et de colles avec solvants. Privilégiez les produits de construction qui émettent le moins de polluants (ils sont classés A+ ou A sur leur étiquette « émission dans l’air intérieur »). Aérez régulièrement la maison. Ne coupez jamais votre VMC même lorsque vous partez en vacances. Elle doit fonctionner en permanence pour assurer le renouvellement de l’air intérieur. Si la ventilation mécanique contrôlée est arrêtée, l’humidité va s’accumuler, ce qui va dégrader la qualité de votre air intérieur, décoller vos papiers peints, générer des moisissures... Pour maintenir son efficacité, faites entretenir régulièrement votre VMC chaque année ou tous les deux ans.

Classée A+ sur l'étiquette ”émission dans l'air intérieur” cette peinture intègre une matière première biosourcée. Elle n'émet pas d'odeurs ni de substances toxiques. © Algo

L’ère de la VMC connectée

Autre option : recourir aux solutions connectées de ventilation. De plus en plus, les maisons s’équipent de capteurs intelligents qui mesurent le taux d’humidité, de CO2 et autres polluants dans les pièces de la maison. Quand les niveaux deviennent trop élevés, le flux d’air de la VMC s’adaptera automatiquement. Ces équipements sont programmables : les débits d’air sont plus importants le matin ou le soir, lorsque tout le monde est rentré à la maison et ils sont réduits la journée. Ce qui permet aussi de faire des économies d’énergie. Ces solutions alertent lorsque l’installation fonctionne moins bien (filtres encrassés par exemple) et préviennent aussi les équipes de maintenance.

Des courants d'air intelligents

Certains équipements intelligents font montre d’une redoutable efficacité. Ils sont basés sur le principe de l’effet de tirage. Comment ça marche ? Des capteurs sont reliés à des automatismes placés sur certaines ouvertures. Lorsque le taux de CO2 dans la maison est trop élevé (cela signifie qu’il y a trop de polluants dans l’air), des baies et des fenêtres et/ou des fenêtres de toit s’entrouvrent. Un courant d’air est créé. Il chasse l’air vicié et le remplace par un air extérieur plus propre. Cette option permet également d’améliorer le confort d’été. L’effet de tirage remplace en effet l’air intérieur trop chaud par un air extérieur plus frais.

Munies de capteurs et d'automatismes, ces fenêtres s'entrouvrent pour créer un courant d'air, évacuant ainsi les polluants. © K-line

Ces matériaux qui dépolluent la maison

Une autre solution gagne du terrain : les matériaux dépolluants. Plaque de plâtre, béton, peinture et même vitrages peuvent piéger les particules nocives (notamment les COV) ou tout simplement les détruire par un simple phénomène physico-chimique (photocatalyse par exemple). Du coup, ces matériaux participent à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur. Certains constructeurs les intègrent dans leur offre, d’autres les proposent en option. Ces solutions performantes ne s’attaquent pas pour autant à tous les types de polluants intérieurs, la filtration et le renouvellement de l’air restent donc indispensables. D’où le rôle crucial de la VMC !

Cette plaque ultrarésistante assure la dépollution de l'air intérieur par un simple procédé physico-chimique. © Placo

Air intérieur : les pros agissent !

De nombreux constructeurs se positionnent sur ce créneau de la qualité de l’air intérieur. Le Groupe Moyse, en Franche-Comté, emploie ainsi des VMC équipées de systèmes puissants de filtration et de gaines semi-rigides étanches. Il mise sur des matériaux classés A+ pour leur faible émissivité de polluants et équipe les chambres de ses maisons de plafonds qui éliminent, par réaction chimique, les formaldéhydes. Ami Bois, propose de suréquiper ses maisons avec l’installation de VMC haut de gamme et de systèmes de mesure de la qualité de l’air incluant le déclenchement du dispositif de purification en cas de besoin.

Invisible, cette plaque de plâtre absorbe et retient les formaldéhydes, les COV les plus nocifs. © Siniat

Des maisons toujours plus saines

Mas Provence développe son label Maison Saine, avec des VMC double flux, des enduits à la chaux, des interrupteurs antimicrobiens, des plafonds anti-COV, l‘emploi systématique de matériaux classés A+ sur l’étiquette émission de polluants. IGC, en Aquitaine emploie de nombreuses solutions (VMC connectée de dernière génération notamment). Du coup, le niveau de COV de ses maisons est trois fois inférieur aux références mises en place par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur. Trecobat, en Bretagne, emploie la VMI® avec des filtres renforcés qui éliminent 99,99% des bactéries et autres particules polluantes présentes dans l’air intérieur. Et ce ne sont que quelques exemples !

La ventilation mécanique par insufflation filtre l'air entrant et facilite l'évacuation de l'air intérieur. © VMI®